Le festival Rock en Seine, aux portes de Paris, est un rendez-vous incontournable pour les amateurs de Rock. Entendez par là, de tous les Rock. Du style garage à la pop en passant par du bon vieux Stoner, le festival alterne entre têtes d’affiche internationales et artistes en devenir. Pour cette édition 2014, le programme était encore une fois alléchant. Au final, peu de déception, de belles confirmations, et quelques découvertes. Retour sur ces trois jours passés à Rock en Seine.
Note : N’ayant pas encore découvert la formule magique de la démultiplication, ce live report n’est évidemment en aucun cas exhaustif. Si vous avez participé au festival et fait d’autres découvertes, partagez-les !
Vendredi 22 août
Jake Bugg
Jamais facile d’être présent sur la plus grande scène du festival et de proposer au public un set pop folk. Et pourtant, le jeune chanteur britannique (20 ans) s’en est très bien sorti. Si le comparer à Bob Dylan (comme le fait la programmation du festival…) est très présomptueux, on peut lui prédire tout de même un bel avenir.
https://www.youtube.com/watch?v=EyNYkZiArTQ
The Hives
Avec le groupe suédois , c’est l’assurance d’un retour à l’essence même du Rock, qui mêle garage, riffs percutants et show entraînant. De quoi passer un bon moment, et se rappeler que le rock des sixties n’est pas mort.
Die Antwoord
Die Antwoord, un tout autre style… Un son à fond les ballons, des rythmes biens lourds qui alternent entre rap et techno (voire rave), et un show déguisé, et déglingué, des deux chanteurs. Et la musique dans tout ça ? On reste sur notre faim, avec l’impression mitigée que l’essentiel se perd un petit peu dans ce show un peu trop condensé. À noter tout de même une très belle identité visuelle.
https://www.youtube.com/watch?v=mNzA4Iw8Dpk
Arctic Monkeys
Tête d’affiche de la journée, Arctic Monkeys a désormais un statut à assumer : être l’un des groupes de Rock actuels les plus importants. Ét à voir le live proposé à Rock en Seine, le groupe originaire de Sheffield l’a bien compris. Un live carré, qui se concentre plus sur la musique que sur le show. Et la voix du leader, Alex Turner, au top.
Le revers de la médaille est que le groupe semble tellement familiarié avec l’exercice qu’il en perd un peu le côté « brut » qui faisait le charme de ses débuts.
Samedi 23 août
Thee oh Sees
Pour bien commencer la journée, un bon live de Thee oh Sees, groupe mythique pour tous les amateurs de Rock. Et même si le chanteur John Dwyer approche la quarantaine, il semble prendre toujours autant de plaisir sur scène.
The Ghost of a Saber Tooth Tiger
Sous ce nom à dormir debout se cachent Sean Lennon (fils de) et sa petite amie – et accessoirement mannequin – Charlotte Kemp Muhl. Comme 80% du public, c’est la curiosité qui nous amène. Au final, rien de bien convaincant, si ce n’est que Sean Lennon est un excellent guitariste.
Portishead
Portishead n’a sorti que 3 albums en 20 ans. Le preuve que qualité ne rime pas obligatoirement avec quantité. Le live de Portishead fut sans doute le plus abouti du festival. Un set ultra carré, des chansons qui sont de véritables hymnes, et la voix de Beth Gibbons qui vous emmène loin, très loin… Un grand moment du festival
The Prodigy
The Prodigy, l’assurance de se réveiller après le set trip hop de Portishead. Leus chansons aussi sont des hymnes, mais dans un tout autre genre. Voodoo people, Diesel Power, et bien évidemment Smack my Bitch Up, tous les plus grands tubes y sont passés, entraînant le public de Rock en Seine, d’habitude très poli, dans une folie rare…
Dimanche 24 août
Selah Sue
Avec sa guitare et son mélange de soul, pop et reggae – sans oublier évidemment sa magnifique voix – Selah Sue est sur scène comme chez elle. Un plaisir que la chanteuse partage sans rechigner, pour un très bon concert soul.
https://www.youtube.com/watch?v=UPW-WF_acds
Lana Del Rey
Là aussi, la curiosité nous entraîne. Que vaut donc la « Diva » Lana del Rey sur scène ? Et à attendre les cris des centaines de jeunes filles aux premiers rangs, l’américaine était très attendue. Au final, un set intéressant, qui alterne cependant beaucoup trop entre temps forts et (gros) coups de mou.
À noter tout de même une générosité indéniable de l’artiste, qui a passé énormément de temps avec ses fans pendant, et après le concert.
La Roux
De retour après plusieurs années d’absence et de nombreux tubes offerts dans le dernier album, La Roux fut l’une des autres sensations du festival. La chanteuse Elly Jackson a pris du galon, et nous propose un set electro-pop tinté de funk très intéressant.
Queens of the Stone Age
Pour le dernier concert du festival, il fallait choisir entre l’electro (trop rare à Rock en Seine) de Kavinsky, ou le Stoner de Queens of the Stone Age. On a choisi ce dernier. Comme d’habitude, un show ultra-efficace, des riffs bétons, et un enchaînement de rock brut à l’ancienne qui fait du bien, pour qui aime ce genre.