Les drogues semblent beaucoup inspirer les artistes. Quand ils décident de parler drogue, certains la condamnent et d’autres l’encensent. Pas de jaloux, beaucoup de styles musicaux sont représentés et il y en aura pour tous les goûts.
Après ces 14 pochettes sexy d’albums Rock célèbres qui furent censurées ou encore les 10 albums les plus chers jamais réalisés, on s’intéresse aujourd’hui à 10 morceaux célèbres qui évoquent les drogues.
10 morceaux célèbres qui parlent de drogues
Placebo – Special K (kétamine)
Special K est une chanson du groupe Placebo, sortie en 2000 sur l’album Black Market Music puis en single le 19 mars 2001. Le Special K est le surnom d’une drogue très courante à l’époque au Royaume-Uni, la kétamine, fabriquée à partir d’anesthésiant pour chevaux et très en vogue dans les rave party.
La chanson est une métaphore filée entre la prise de cette substance et le coup de foudre amoureux ; la morale de l’histoire étant qu’aussi bien en matière de narcotique que d’amour, tout ce qui monte finit par redescendre. « No escaping gravity » (pas d’échappatoire à la gravité) scande Placebo dans ce titre qui lui ouvrit les portes du succès à grande échelle.
Découvrez le morceau For What It’s Worth du groupe Placebo.
Oasis – Cigarettes and alcohol (cigarettes et alcool)
Cigarettes and Alcohol est une chanson du groupe de britpop anglais Oasis, figurant sur l’album Definitely Maybe en tant que piste no 8, et est le quatrième single extrait de cet album.
La chanson proclame l’appel que Oasis publie. Les paroles parlent de cigarettes, d’alcool, et de médicaments comme remède à la morosité et au caractère futile de la vie de la classe ouvrière. Cette chanson se place en effet dans le contexte des ultimes sursauts d’agonie de l’industrie anglaise dans le milieu des années 1990. Alan McGee, l’homme qui a découvert le groupe, a considéré que la chanson était l’une des meilleures descriptions de la société britannique de ces 25 dernières années.
Quand Warner Bros France déclare la guerre à Oasis sur Twitter.
Bob Marley – Kaya (cannabis)
Initialement enregistrée avec le producteur Lee Perry en 1970, elle servit de base au titre Turn Me Loose sortit aussi en 1970 avec Perry. C’est en 1978, lors de la période Island, que ce titre connut le plus de succès.
Nom donné à l’album qui fut enregistré en même temps que celui d’Exodus, « Kaya » désigne la marijuana en patois jamaïcain. Cette chanson évoque notamment le bienfaits de l’herbe et explique les diverses sensations que peut ressentir son consommateur.
Sachez aussi que la famille de Bob Marley a lancé une marque de cannabis à l’effigie du chanteur.
Eric Clapton – Cocaine (cocaïne)
Cocaine est une chanson écrite et enregistrée en 1976 par J. J. Cale et plus généralement connue par la reprise qu’en a fait Eric Clapton.
Eric Clapton décrit Cocaine comme une chanson anti-drogue. Le refrain dit : « She don’t lie, she don’t lie, she don’t lie, cocaine. » (elle ne ment jamais, elle ne ment jamais, elle ne ment jamais : cocaïne). Mais la chanson dit précédemment : « If you wanna get down, down on the ground, cocaine. » (si tu veux t’écrouler, te ramasser par terre : cocaïne). La chanson comporte également les paroles suivantes : « Don’t forget this fact, you can’t get it back » (n’oublie pas ça, tu ne peux pas revenir en arrière). Clapton considère que la chanson est donc assez clairement contre la cocaïne.
The Beatles – Day Tripper (LSD)
Day Tripper est une chanson des Beatles publiée en single en 1965, essentiellement écrite par John Lennon, avec l’aide de Paul McCartney. Day Tripper atteint la première place des charts britanniques, mais n’est que numéro cinq aux États-Unis.
Le morceau dispose de plusieurs niveaux de lecture. Certains estiment que les paroles « It took me so long to find out, and I found out » (J’ai mis si longtemps à trouver, et j’ai trouvé), ou « One way ticket, yeah » (un aller simple, yeah) racontent un trip (voyage) au LSD. « J’en gobais tout le temps à l’époque » avoue John Lennon. Paul McCartney, lui aussi confirmera plus tard : « Day Tripper parle de la dope ».
Pour une dose supplémentaire de Beatles, visionnez ce mashup de 22 de leurs morceaux en 1 minute.
Xzibit – Shroomz (champignons hallucinogènes)
40 Dayz and 40 Nightz est le second album studio de Xzibit, sur lequel figure Shroomz, sorti le 25 août 1998. Souvent considéré comme l’album le plus abouti du rappeur, celui-ci s’est classé à la 58ème place du classement Billboard.
Xzibit explique que les paroles de ce morceau s’inspirent d’un mauvais trip qu’il a vécu après avoir consommé des champignons hallucinogènes :
« L’histoire du morceau Shroomz est une histoire vraie. Je n’ai plus jamais consommé ce genre de merde après ça. Attendez, je vous raconte une connerie. Je l’ai fait une autre fois alors que j’étais à Amsterdam. J’ai du écrire mon nom 6.000 fois sur les murs de ma chambre d’hôtel, sur le climatiseur, le lit, et j’ai du payer pour ça. Ça a du me coûter quelque chose comme 10.000 dollars. C’était comme une scène d’un horrible film d’horreur. Que voulez-vous, j’étais ailleurs, je… tripais. »
Vous pouvez aussi visionner le clip d’Xzibit réalisé pour le titre Thank You.
Nirvana – Lithium (médicament détourné)
Lithium est une chanson du groupe de grunge Nirvana se trouvant sur l’album Nevermind sorti en 1992. C’est le troisième single extrait de cet album.
Lithium est le nom d’un médicament prescrit pour traiter les troubles bipolaires. Kurt Cobain pousse sa voix à ses limites sur ce morceau représentatif de la structure musicale de Nevermind avec l’alternance couplet calme et refrain puissant.
Pour d’autres, le titre de la chanson est une référence à la phrase de Karl Marx selon laquelle la religion serait l’opium du peuple. La chanson évoque un jeune homme déprimé, et manifestement au bord de la folie, que sa petite amie vient de quitter et qui, en dernier recours, se tourne vers la religion.
Récemment, 9 minutes de démos inédites de Nirvana ont été diffusées la première fois.
David Bowie – Ashes to Ashes (héroïne)
Ashes to Ashes est une chanson de David Bowie apparue sur son album Scary Monsters sorti en 1980. Elle est également éditée en single, qui atteint la première place des charts au Royaume-Uni.
Ashes to Ashes est une chanson mélancolique et introspective, dans laquelle Bowie revient sur son premier grand succès, Space Oddity. La chanson a été déclarée « contenant le plus de messages à la seconde » que tout autre single sorti en 1980, preuve de sa profondeur hors-normes et des nombreux niveaux de lecture dont elle dispose. Dans une interview accordée peu après la sortie du single, Bowie déclara lui-même que la chanson était « vraiment une ode à l’enfance, si vous voulez, une comptine populaire. Ça parle d’astronautes qui deviennent des junkies ».
Vous pouvez aussi visionner « BlackStar », le clip de la chanson de David Bowie issue du générique de la série Panthers.
Lady Gaga – Dope (drogues en général)
Dope est une chanson de l’artiste américaine Lady Gaga, extraite de son quatrième album studio Artpop. La chanson est commercialisée en tant que second single promotionnel de Artpop le 4 novembre 2013 sur iTunes.
Dope est une ballade pop mélancolique à travers laquelle Lady Gaga exprime son regret d’avoir délaissé ses proches au profit de la drogue et l’alcool avant de se faire interner.
Le titre est acclamé par la critique qui fait l’éloge de sa sincérité, de la voix de Gaga, mais surtout la simplicité de ce dernier, qui selon elle est perdue au milieu de titres surproduits.
En tenue légère, Lady Gaga s’invite à un concert de U2 pour chanter « Ordinary Love ».
Elton John – Rocket Man (drogues et célébrité)
Rocket Man, est une chanson d’Elton John parue en single en 1972, puis sur son cinquième album studio, Honky Château, sorti la même année. Elle rencontre un grand succès, se classant 2ème au Royaume-Uni et 6ème aux États-Unis.
Les paroles, écrites par Bernie Taupin (parolier d’Elton John et d’Alice Cooper), décrivent les sentiments d’un astronaute qui part en mission dans l’espace, loin de sa famille. Elles s’inspirent d’une nouvelle de Ray Bradbury intitulée L’Homme de l’espace. Ce morceau est en fait une métaphore traitant de la vie d’artiste, de la célébrité, et des habituels excès et désillusions qui les accompagnent.