Les hackers ne manquent pas d’idées mais d’ambition. Leur nouvelle cible : les hôtels. Leur manœuvre : hacker les clés électroniques.
L’hôtel de luxe autrichien, Romantik Seehotel Jaegerwirt a été pris en otage. Les clés électroniques piratées ont contraint les clients a rester bloqués hors de leur chambre. Heureusement, un système de sécurité permettait de sortir quoiqu’il arrive de l’établissement.
En échange de leur libération immédiate, les hackers n’ont demandé que la somme de 1 500 euros en bitcoins. L’hôtel, démuni, a choisi de payer. Le gérant de l’établissement s’explique.
Nous n’avons tout simplement pas eu d’autre choix, 180 clients étant enfermés dans leurs chambres, alors que la police ne pouvait en rien nous aider »
Aujourd’hui, ils craignent un phénomène de masse avec la répétition de ce type d’attaques. La première, lancée pour l’ouverture de la saison de ski les 21 et 22 janvier a ciblé un hôtel complet.
Le blocage ne s’est d’ailleurs pas limité aux clés, le système informatique et celui concernant les réservations ont également été paralysé.
Des hackers peu gourmands pour mieux réussir
En ce qui concerne la demande de rançon, peu onéreuse, elle a une explication logique. S’ils avaient demandé plus, l’hôtel aurait peut être fait le choix de faire appel à des experts en sécurité informatique. Mais, ici, il était plus rapide et moins cher de payer les hackers.
A fortiori, ce n’est pas la première fois que cet hôtel est victime de cyber attaque. La précédente fois, il avait choisi de résister et avait payé plusieurs milliers d’euros pour remettre le système informatique en état de marche.
Nous n’avons rien pu récupérer de l’assurance puisque les responsables n’ont pas été retrouvés. Dans ce genre de cas ni la police ni une assurance ne peuvent nous venir en aide.
La parade trouvée par cet hôtel est archaïque mais imparable. Pour ne plus payer ni rançons ni experts, ils envisagent de revenir aux clés basiques. Selon Christoph Brandstaetter, cet établissement n’est pas le seul à subir des Cyber attaques. Par ailleurs, les entreprises aussi se font pirater de la sorte.
Ces hackers, plus rentables, sont quand même bien moins drôles que celui qui utilise ses capacités pour afficher des gros mots sur les panneaux de parking lillois.