Découvrez le documentaire Parc, écrit & produit par William S. Touitou & Jérôme Bénadiner.
Que serait un club de football sans son stade ? Une grande famille sans demeure pour l’accueillir. Ou bien une longue histoire, sans livre pour l’écrire. Depuis 1974, le Paris-Saint-Germain se raconte au Parc des Princes. L’enceinte elliptique à l’architecture singulière a connu les joies et les peines du club de la capitale, ses titres et ses désillusions, presque ses relégations. Demain, avec le chapitre ouvert par l’arrivée des investisseurs qataris, le Parc vivra sans doute de nouvelles gloires.Qu’on l’appelle atmosphère, ambiance ou ferveur, un frisson a toujours parcouru ce stade. Une respiration calquée sur les humeurs et les états d’esprit de ses résidents, de l’engouement mesuré des premières années, quand le PSG cherchait à se faire une place en Île-de-France, à la fièvre capricieuse d’aujourd’hui, alors qu’il ambitionne, avec ses stars, ses strass et ses paillettes, de conquérir le monde. Entre temps, bien sûr, il y a eu un âge d’or. Une apogée. Vingt années à cheval entre deux siècles, de 1990 à 2010, pendant lesquelles les clubs rivaux redoutaient leur venue au Parc des Princes, impressionnés par la passion sans retenue qui transpirait des tribunes. Une époque où, de la première à la dernière minute de chaque rencontre, le Virage Auteuil comme le Kop de Boulogne hurlaient leur amour pour leur couleur, quel que soit le verdict du terrain. Cela est derrière nous. C’était avant qu’autorités et dirigeants, incapables d’évincer intelligemment quelques fauteurs de troubles, ne décident de bannir des milliers de fidèles en instaurant des abonnements aléatoires, signant par-là même la mort des groupes de supporters dans l’incapacité, dès lors, de se regrouper et d’organiser le soutien à leur équipe.