Tous les vendredis soir, de très nombreux chinois viennent assister à des combats féroces inspirés du film Fight Club. Le Monster Club n’est toutefois plus clandestin.
Le film paru en 1999 mettait en scène Brad Pitt et Edward Norton dans des salles de combat clandestine. La réplique chinoise a été créée à Ghengdu par Huoche, fraîchement revenu de Chicago, inspiré par le film.
Cet homme âgé de 30 ans a ouvert son local en novembre 2016, depuis, plus de 4000 combattants sont venus s’y affronter. Issus de 28 pays, l’essor du Monster Club est incontestable.
Ici, porter des coups pour se défouler dans une salle à demi-obscure n’est pas la seule récompense. Les combattant gagnent 70 euros par affrontement.
L’inscription se fait par internet. Une fois les compétiteurs connus, le directeur des lieux compose les duels en fonction de l’expérience, du poids et du niveau de chacun.
A y regarder de plus près, une autre similitude apparaît. Ici aussi on dirait qu’une armée se monte. Tous portent la même tenue : short en soie et mitaines de combat.
Sur un ring de 16 mètres carrés, devant 120 spectateurs, 4 à 5 combats se déroulent chaque soir. Pourtant, la discipline fait polémique. Les arts martiaux mixtes ont fait la une des journaux en raison d’une vidéo extrêmement violente où un combattant MMA a rué de coup un maître de Taï-Chi.
Le Monster club : toléré mais mal accepté
Mais le directeur des lieux ne l’entend pas comme cela. « On bénéficie d’une certaine reconnaissance car nous respectons les combattants ici. » Il souhaite donc faire de son club un des hauts lieux de la ville.
Seul problème, pour ses locaux, il paye 2600 euros et ne parvient donc pas tenir financièrement le club. Il a par ailleurs du mal à être en parfaite légalité malgré les permis obtenus.
« Quand on a commencé, la police pensait qu’on faisait partie d’un gang. Aujourd’hui, même si elle ne nous soutient pas complètement, elle nous tolère ».
Pour plus de sécurité, ils ont été dernièrement contraints à faire porter des protections aux combattants. Ils doivent également leur payer des assurances. Deux conditions que l’on ne retrouve ni dan le film, ni dans la bande dessinée.