Un auteur nous livre ses conseils pour identifier un partenaire manipulateur, et ayant un comportement émotionnellement abusif.

Shannon Thomas est l’auteur de Healing from Hidden Abuse: A Journey Through the Stages of Recovery from Psychological AbuseElle y révèle les signes précurseurs d’une relation abusive.

En effet, l’un des aspects les plus sinistres de l’emprise affective, est que les victimes ne se font pas assez confiance pour reconnaître l’existence de l’abus.

Thomas expose donc certains comportements typiques d’un(e) pervers(e) narcissique :

– Il/Elle utilise l’absence de communication et l’isolement afin de vous rendre anxieux (se), et vous faire sentir rejeté(e)
– Il/Elle critique votre vie et des parties de votre personnalité qui lui plaisaient autrefois
– Il/Elle utilise les réseaux sociaux pour vos rendre jaloux (se)
– Il/Elle refuse de dire ou de faire des choses dont vous vous souvenez clairement
– Il/Elle vous accuse d’être irrespectueux (se) lorsque vous voulez aborder votre relation.

Voici également cinq signes d’une relation abusive, et les moyens de vous en sortir.

1 – Pour Thomas, c’est comme les « montagnes russes« . Les relations émotionnellement abusives impliquent souvent d’énormes changements d’humeur de la part du partenaire violent, des hauts et des bas. Placez le nom de votre abuseur au sommet (de la montagne russe), et dites-vous que votre relation suit exactement ce schéma.

2 – « Les abuseurs psychologiques ont souvent une très bonne image publique« . Thomas souligne qu’il est important de se rappeler que vous avez vu l’abuseur à l’oeuvre, dans ses pires moments. Même s’il cache bien son jeu en public, il sait que vous savez. Elle vous suggère de faire un exercice d’écriture, relatant 5 à 10 abus qu’il a exercé à votre encontre. Consultez cette liste à chaque fois que vous doutez de la réalité de votre situation.

3 – Le « recul » est une autre technique que les victimes peuvent utiliser pour sortir des abus. Selon Thomas, les agresseurs tenteront de faire en sorte que leur victime se concentre sur un événement à la fois, ce qui empêche la victime de se rappeler tous les abus.

4 – « Les agresseurs n’abusent pas tous les jours« . Thomas dit que si une victime finit par le comprendre, elle trouvera ses moments de répit moins agréables. Surtout, lorsqu’elle saura prédire combien de temps durent les phases positives, même si elles durent pendant de longues semaines.

5 – « Les victimes vont souvent tomber dans le piège de croire que ce comportement est ce que l’abuseur a toujours connu« . Thomas met en garde contre la « pitié » qui trouble le jugement de la victime.

Elle poursuit :
« Une fois qu’une victime est en mesure d’accepter que l’abus psychologique est volontaire, la prochaine étape consiste à déterminer quelles limites doivent être mises en place. »

Ces limites comprennent une baisse de contact avec l’abuseur. Pour les personnes qui refusent de voir la réalité des abus, il y a de fortes chances qu’elles ne réussissent pas à se défaire de leur emprise.

Si vous aussi vous êtes dans ce cas, ou avez un(e) ami souffrant d’abus, appelez le 3919 (si vous êtes une femmes) et le 0951 73 44 94 (pour les hommes).

Car la violence n’est pas que physique. Les mots ont le pouvoir de faire bien plus mal qu’une gifle.