Un tableau de Leonard de Vinci a été adjugé mercredi à 450,3 millions de dollars, lors d’une vente aux enchères chez Christie’s, à New-York. Un record !
Il a fallu dix-neuf minutes pour sceller le sort du « Salvator Mundi » (ou « Sauveur du Monde »), un tableau de Léonard de Vinci peint entre 1506 et 1513. Et quel destin ! La toile est devenue la plus chère du monde, toutes catégories de ventes confondues.
Si les enchères ont démarré à 70 millions de dollars, les joutes entre les différents acheteurs ont immédiatement tenue la salle en haleine, notamment lorsque le seuil des 200 millions de dollars a été dépassé.
Il a fallu 53 échelons, et un échange serré entre deux enchérisseurs anonymes, communiquant par téléphone, pour aboutir à la somme de 450,3 millions de dollars, commissions, frais et taxes inclus. Un véritable exploit, alors que la maison d’enchères l’avait estimé à « seulement » 100 millions de dollars.
La toile devance largement Les femmes d’Alger (version o) de Pablo Picasso, cédée en 2015 pour 179,4 millions de dollars. Elle éclipse également les ventes hors enchères, au cours de la même année, d’un Kooning et d’un Guauguin, qui ont trouvé preneur pour 300 millions de dollars chacun.
Leonardo da Vinci's masterpiece Salvator Mundi achieves $450,312,500, a #worldauctionrecord for any work of art sold at auction. pic.twitter.com/snKxm7t3cb
— Christie's (@ChristiesInc) November 16, 2017
Si l’identité de l’acheteur n’a pas été dévoilée par Christie’s, on connait celui, qui jusqu’ici, était son propriétaire. Il s’agit du milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, oligarque exilé et non moins président de l’AS Monaco.
Il aurait acheté l’oeuvre auprès d’un marchand d’art suisse, Yves Bouvier, pour 127,5 millions de dollars. L’homme d’affaires hélvète l’aurait, quant à lui, acquise pour 80 millions de dollars.
Pour la petite histoire, le « Salvator Mundi » avait été cédé en 1958 pour 45 livres (350 francs à l’époque soit 53 euros). Son prix n’a enregistré un bon phénoménal que lorsqu’il a été authentifié comme un « Leonardo » en 2005.
François de Poortere, responsable du département « Old Masters » (« Maîtres Anciens ») chez Christie’s a déclaré à l’Agence France-Presse :
« Je n’aurais jamais imaginé qu’on aurait le Saint Graal de tous les artistes, un tableau de cet artiste-là. C’est un moment extraordinaire pour les tableaux anciens, pour le marché.
C’est très difficile de décrire ce qui s’est vraiment passé. C’est un prix extraordinaire pour un tableau extraordinaire. Léonard a inspiré des générations et continue à inspirer aujourd’hui. »