Toute la population mondiale ne vit pas les mêmes conditions. Dans certains pays il s’agit encore de survivre et non de vivre dans les meilleures conditions possibles. Une femme d’action peut alors changer le monde avec une toilette révolutionnaire.
C’est une question d’hygiène
Selon l’OMS, 2,6 milliards de personnes vivent sans installations sanitaires et sans capacité d’évacuation des eaux usées. Dans la plupart des pays occidentaux, l’expérience des toilettes est assez simple.
Il suffit de s’asseoir sur un bol en porcelaine blanc, faire les petites affaires puis se rincer. Une merveille d’ingénierie, qui nécessite des systèmes d’assainissement complexes et élimine miraculeusement l’urine et les déchets solides. Cela, avec juste la poussée d’un levier.
Cependant, pour des milliards de personnes dans le monde, les toilettes sont un luxe. Les latrines ou les cabinets extérieurs, dégagent une odeur nauséabonde. Ces derniers apportent des maladies courantes. De plus il faut se déplacer à l’extérieur, ce qui augmente les risques d’insécurité.
Afin de lutter contre cette insalubrité, la biologiste Diana Yousef, a fondé l’entreprise changement: WATER Labs en 2013. Elle a développé une toilette portative, sans eau qui peut essentiellement vaporiser le caca.
Une technologie innovante de rinçage automatique
Diana Yousef, a plus de 10 ans d’expérience dans la commercialisation de technologie ayant un impact social et environnemental. Elle a constaté qu’il y a peu d’investissement dans l’infrastructure d’assainissement.
Cela signifie que les habitants de nombreuses communautés pauvres et vulnérables vivent avec leurs eaux usées. C’est un problème difficile à ignorer.
Lorsque le rinçage n’est pas une option, les solutions de rechange sont le déversement ou le transport qui sont dangereux et coûteux. Diana, a donc développé une toilette évaporative révolutionnaire qui fonctionne indépendamment de la puissance ou de la plomberie pour améliorer l’assainissement.
L’intérieur de sa toilette révolutionnaire agit comme une éponge, absorbant et accélérant l’évaporation du contenu liquide. L’action évaporative remplace le besoin d’un réservoir, de tuyaux d’égouts ou d’une source d’énergie.
Il s’agit d’utiliser une poche jetable et remplaçable dont le coût varie de 3 $ à 15 $ selon la capacité recherchée. L’idée est de diviser les toilettes en deux parties. Une coque de siège et une poche avec une membrane en polymère se trouvent dans un tambour.
La membrane polymère a des pouvoirs jumeaux. Elle est capable d’évaporer le contenu liquide de la poche tout en conservant de manière sûre et inodore les matières fécales contenues. En effet les selles sont composées d’environ 95% d’eau et 5% de solides.
Voilà une idée futuriste qui pourra changer la vie de milliers foyers dans les zones chaudes et humides. Si tout se passe bien, Yousef devrait commencer à vendre des modèles début 2019.