Facebook vient de dévoiler ce mardi 15 janvier la grande nouveauté pour le réseau social pour cette année 2013, un moteur de recherche social baptisé Graph Search. Selon le fondateur de l’un des plus importants réseaux sociaux du monde entier, Nous considérons Facebook comme une grande base de données sociales et comme n’importe quelle base de données, on devrait pouvoir faire des recherches dedans. Graph Search est même annoncé par le fondateur comme l’un des 3 plus grands piliers de Facebook, avec le news feed (flux d’activité) et la timeline (le profil).
Graph Search apparaîtra notamment sous la forme d’une barre d’outils plus grande en haut de chaque page. Pour l’instant, seuls quelques centaines de milliers de membres pourraient y accéder à l’occasion de son démarrage ce mardi et cela sur invitation. La fonction de recherche est ainsi lancée dans un premier temps de manière limitée, dans une version dite «beta» et en anglais. Mais la version publique et globale sera lancée dans les prochaines semaines et les prochains mois, toujours selon Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, qui promet également une version pour le mobile et, bien entendu, d’autres langues.
Petite description de Graph Search
Le nouveau moteur social Graph Search permet d’effectuer des recherches sur les contenus de Facebook, postés par ses membres. A noter que la nouvelle fonction respectera les critères de confidentialité des données publiées : l’utilisateur qui lance la recherche ne se verra proposer que les contenus que leur auteur a accepté de partager avec lui. L’outil base notamment ses recherches sur les personnes, les photos, les lieux et les centres d’intérêt.
Tout comme Google avec son algorithme PageRank, Graph Search s’appuierait également sur la popularité des contenus (nombre de commentaires et de like) pour faire remonter les résultats.
Présentation de Graph Search
L’utilisateur pourra user d’un «langage naturel» d’après un ingénieur. Ainsi, les requêtes peuvent par exemple être formulées comme suit : «mes amis, ou les amis de mes amis, qui font du ski», «photos de mes amis avant 1990», «musique que mes amis aiment», «amateurs de cyclisme de ma ville d’origine», «restaurants où mes amis sont allés», etc., voire même des requêtes plus complexes comme «mes amis qui habitent à Palo Alto et qui aiment Vampire Diaries». Graph Search proposera une liste des résultats en fonction de la recherche, que l’utilisateur pourra toujours affiner par la suite.
Partenariat avec Bing
Certes, Facebook avait déjà une fonction basique de recherche, mais n’était absolument pas fonctionnelle. De plus, elle ne permettait que la recherche de personnes ou de groupes. Désormais, les utilisateurs pourront profiter d’un outil de recherche largement plus performant. Toutefois, il convient de préciser que Graph Search n’ira donc pas fouiller le reste de la Toile.
Pour cela, les utilisateurs pourront compter sur Bing, le moteur de recherche Microsoft, en partenariat avec Facebook pour la recherche sur Internet. D’après Mark Zuckerberg, «je ne pense pas que les gens viennent sur Facebook pour faire des recherches Web. Mais au cas où, la recherche Bing est intégrée au nouvel outil social».
Vidéo d’introduction de Mark Zuckerberg
Pour ce qui est d’un éventuel Facebook phone
Lorsque Facebook a invité la presse pour dévoiler cette nouveauté, il n’a donné aucun détail. Du coup, tout le monde a spéculé sans rien savoir. Certains analystes ont misé sur le «mythique» Facebook phone, d’autres sur un OS mobile dérivé d’Android ou sur la fonction recherche.
Alors pour mettre les points sur les i concernant un éventuel Facebook phone, il faut savoir que cette option est considérée comme très improbable par le fondateur de Facebook. «Faire notre propre téléphone serait clairement la mauvaise stratégie pour nous. Cela ne ferait pas pencher la balance : nous avons près de 950 millions d’utilisateurs et nous pourrions avoir, quoi, 10 ou 20 millions qui utiliseraient un tel téléphone ?», ajoute-t-il.
Ainsi, il s’agissait bien de la fonction recherche, sur lequel Marck Zuckerberg avait déjà laissé échapper quelques mots vers le mois de septembre 2012, lors de la conférence TechCrunch Disrupt à San Francisco. Un moment pendant lequel il a rappelé sa philosophie : «Nous ne faisons pas des services pour gagner de l’argent, nous gagnons de l’argent pour construire des services meilleurs, notre moteur c’est notre mission». Malgré tout, il serait assez surprenant de ne pas voir Facebook accompagner, à terme, son service d’une offre publicitaire.