L'année 2024 sera une année de changements. Les personnes qui perçoivent l'AAH pourraient d'ailleurs être surpris par une nouveauté.
Cette année, le gouvernement va opter pour un petit lifting concernant certaines aides sociales. C’est notamment le cas de l’AAH dont le mode d’attribution va sensiblement évoluer.
L’AAH, une aide cruciale pour les Français
Créée dans les années 1970, l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) assure un revenu minimum aux personnes handicapées. Cette aide versées par la CAF permet de couvrir leurs besoins essentiels chaque mois.
Pour bénéficier de l’AAH, plusieurs critères doivent se voir remplis. L’allocataire qui souhaite en bénéficier doit avoir au moins 20 ans et de présenter un taux d’incapacité d’au moins 80 %.
Ces critères, établis par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH), se voient évalués par des médecins spécialistes. Ce sont eux qui prennent en compte diverses conditions médicales.
Les troubles mentaux ou des maladies graves comme le cancer ou le diabète font partie des pathologies qui donnent le droit à cette allocations. L’octroi de l’AAH repose donc sur cette évaluation médicale.
Les instances compétentes comme la CDAPH et la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) se disent habilitées à les distribuer.
D’ailleurs, face à l’augmentation du nombre de ménages en situation de précarité, le gouvernement a décidé d’augmenter les prestations sociales, y compris l’AAH. Le montant de l’AAH pour une personne seule est ainsi passé de 971,37 euros à 1 016 euros.
Des conditions qui évoluent
L’AAH se définit comme une aide financière cruciale pour les personnes résidant en France avec un handicap. Pour les non-citoyens français, il est nécessaire de posséder un titre de séjour valide pour y accéder.
Une autre condition essentielle pour obtenir l’AAH se veut d’avoir résidé en France pendant au moins trois mois. Ou d’y exercer une activité professionnelle.
Cependant, cette aide ne se veut pas limitée aux frontières françaises. Si vous envisagez de voyager ou de vous installer à l’étranger, vous pouvez solliciter des prestations comparables à l’AAH auprès du consulat français.
Toutefois, sachez que le montant perçu à l’étranger pourrait se voir inférieur à celui de l’AAH en France. D’ailleurs, depuis le 1ᵉʳ octobre 2023, la réforme de la déconjugalisation a modifié le calcul de l’allocation pour les personnes en couple.
Désormais, les revenus du conjoint ne se voient plus pris en compte, ce qui renforce ainsi l’indépendance financière des demandeurs. Cette réforme n’a pas d’impact sur le montant pour ceux qui perçoivent la prestation à taux plein.
Une déconjugalisation de l’AAH qui a du bon
Cependant, pour les bénéficiaires à taux partiel, elle a entraîné une hausse notable de leur allocation depuis novembre 2023. Cela reflète une prise de conscience sociale et une volonté d’adapter les aides aux réalités individuelles des personnes handicapées.
L’impact de la déconjugalisation de l’AAH est multiple. Cette nouveauté ne s’applique pas uniformément, car pour ceux dont les revenus personnels dépassent ceux de leur partenaire, l’ancienne méthode de calcul de l’AAH reste en vigueur.
Jusqu’à présent, le montant de l’AAH était calculé à partir des revenus cumulés des deux membres du couple. Cela pouvait entraîner une perte de revenus et une forme de dépendance financière vis-à-vis du conjoint.
Fin 2019, plus d’1,22 million d’allocataires étaient comptabilisés dont près de 270 000 en couple. Avec la déconjugalisation de l’AAH, cela ne change donc pas le montant alloué.
Cette disposition évite une pénalisation des individus dont la situation financière personnelle est plus favorable. Pour résumer, la déconjugalisation de l’AAH permet une évaluation plus équitable des besoins des allocataires.
Elle aligne les prestations sur les réalités individuelles plutôt que sur celles du ménage. L’AAH devrait ainsi continuer d’évoluer pour répondre au mieux aux besoins de ses bénéficiaires.