C’est la douche froide pour les bénéficiaires de l’AAH. Ils peuvent perdre jusqu’à 500 euros, à cause de la suppression d’une autre aide.
Le Premier Ministre Gabriel Attal déclarait, en début d’année, déclarait la fin de l’ASS. Une décision qui indigne un grand nombre d’allocataires. Et qui déplaît particulièrement aux bénéficiaires de l’AAH. Et pour cause, la suppression de l’ASS peut faire un énorme trou allant jusqu’à 500 euros dans leur budget.
L’ASS supprimée pour inciter les Français à rester actifs
L’Etat attribue l’ASS aux personnes au chômage afin de compléter leurs revenus pendant une certaine période. Cette aide de 18,17 euros par jour permet aux bénéficiaires de subvenir à leurs besoins, jusqu’à ce qu’ils retrouvent du travail. Un coup de pouce financier très apprécié en temps de crise. Et le plus intéressant, c’est qu’il est cumulable avec les autres aides comme l’AAH.
Pour choisir les bénéficiaires de l’ASS, le gouvernement se base sur les activités passées, mais aussi les revenus. Et attribue l’aide à ceux qui sont le plus dans le besoin. Mais c’est fini maintenant ! Les chômeurs peuvent dire au revoir à l’ASS et doivent trouver une autre possibilité pour survivre.
Pourquoi ? Parce que l’Etat souhaite inciter les bénéficiaires à revenir rapidement sur le marché du travail. Cette aide constituerait, selon le Premier Ministre une « trappe à l’inactivité ».
En effet, de nombreuses personnes se reposent uniquement sur les aides pour se la couler douce pendant des années. Et l’ASS leur permet de toucher la coquette somme de 540,10 euros par mois.
D’après le Premier Ministre, le gouvernement a pris cette décision radicale pour « supprimer toutes les trappes à inégalités ». Toutefois, les conséquences de la suppression de l’ASS mettent à mal les bénéficiaires de l’AAH. Et pourrait leur faire perdre 500 euros par mois.
Les conséquences désastreuses pour les bénéficiaires de l’AAH
Les bénéficiaires de l’AAH se retrouvent désemparés et indignés face à la suppression de l’ASS. L’AAH, rappelons-le, constitue une aide versée par la CAF aux adultes en situation en handicap. Étant donné que la majorité des allocataires de l’AAH ne peuvent pas travailler, ils touchent aussi l’ASS.
Les bénéficiaires de l’ASS toucheront désormais le RSA. Une solution intéressante, diriez-vous ? Et bien non, car il n’est pas possible de cumuler l’AAH et le RSA. Pour beaucoup de bénéficiaires de l’AAH, il faudra ainsi se passer de 500 euros par mois. Et essayer de survivre avec ce qui reste.
Pire encore ! comme le calcul du RSA implique plus de ressources, certains bénéficiaires de l’ASS pourraient ne pas être éligibles. Notamment les allocataires qui touchent l’AAH et qui ne pourront pas justifier les 15 heures d’activité par semaine. Une mesure expérimentale qui s’appliquera bientôt dans toute la France.
Axelle Rousseau, la coordinatrice du collectif Handicaps prend la parole pour montrer son mécontentement : « Que vont devenir les allocataires sachant qu’il n’est pas possible de cumuler AAH et RSA… C’est une perte de plus de 500 euros par mois. »
Le collectif compte sur le soutien de Fadila Khattabi, la ministre des Personnes handicapées pour trouver une solution.
A l’origine, les allocataires qui cumulent l’ASS et l’AAH devaient bénéficier d’une dérogation spéciale. Cela leur permettrait de continuer à toucher les deux aides jusqu’en 2026. Toutefois, personne ne sait en ce moment si cette dérogation est toujours d’actualité ou non. Le doute plane et les bénéficiaires de l’AAH se retrouvent de plus en plus dans le doute.