L'AAH est une aide touchée par des milliers de Français. Cependant, les règle sont strictes et tout manquement pourrait vous coûter cher.
Les Français sont au parfum, de nombreuses allocations existent pour les aider mensuellement. Parmi elles, l’AAH, qui se voit touchée par le plus grand nombre selon plusieurs critères.
L’AAH, une institution pour les Français
Pour percevoir l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) en France, il faut répondre à de nombreux prérequis. En France, seule la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) est apte à évaluer votre éligibilité.
Le degré d’incapacité se doit d’être compris entre 50 % et 79 %, ou être égal ou supérieur à 80 %. De plus, le demandeur doit être âgé de plus de 20 ans, sauf exceptions pour lesquelles l’âge minimum est de 16 ans.
De plus, chaque futur allocataire doit impérativement résider en France métropolitaine ou dans les départements d’outre-mer. Il ne doit pas quitter le territoire français pendant plus de trois mois consécutifs.
Par ailleurs, sachez que l’AAH n’est pas cumulable avec une pension de vieillesse ou d’invalidité. Une nouveauté est venue s’ajouter à cette aide.
Depuis le 1ᵉʳ octobre 2023, une réforme majeure a été mise en place, la déconjugalisation de l’AAH. Désormais, seul le revenu personnel du demandeur se dit pris en compte pour le calcul de l’AAH, et non plus les revenus du conjoint.
L’AAH peut cependant se voir cumulée avec d’autres aides sous certaines conditions. Par exemple, elle peut se voir cumulée avec le Revenu de Solidarité Active (RSA) si le demandeur a au moins 25 ans, bien que le montant du RSA soit réduit de celui de l’AAH.
Des allocations qui s’ajoutent
D’autres aides comme la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) et l’Allocation de Soutien Familial (ASF) peuvent également se voir cumulées avec l’AAH. Mais, sous conditions spécifiques.
Sachez aussi que l’AAH est compatible avec l’Allocation Logement, la Majoration pour la Vie Autonome. Ou encore l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé et la Carte Mobilité Inclusion.
Le montant de l’AAH se veut calculé en fonction des ressources de l’année fiscale N-2. Si et seulement si le demandeur ne perçoit pas de revenu d’activité professionnelle.
Pour les bénéficiaires admis dans un établissement ou un service d’aide par le travail, les ressources se disent aussi prises en compte. L’AAH est attribuée pour une durée minimale d’un an et peut être renouvelée en fonction de la persistance du handicap.
Pour ceux ayant un taux de handicap d’au moins 80 % sans amélioration de leur état, l’AAH peut se voir accordée sans limitation de durée. En 2024, le montant de l’AAH a fait l’objet d’une réévaluation.
Ce cas de figure pourrait vous interdire de toucher l’AAH
L’allocation aux adultes handicapés (AAH) est un sujet complexe et sensible, particulièrement en matière de mobilité internationale. Bien que la réglementation soit stricte, certaines exceptions permettent à des bénéficiaires de continuer à percevoir cette aide.
Et ce, même s’ils résident temporairement à l’étranger. Pour être éligible à l’AAH, il est impératif de résider en France la majorité de l’année. La CAF ou la MSA exigent une présence quasi-permanente sur le sol français, avec des contrôles stricts.
Les absences ne doivent pas dépasser trois mois par année civile. Cependant, sachez que des exceptions offrent une certaine flexibilité.
Les bénéficiaires peuvent voyager à l’étranger pour des raisons médicales ou de formation tout en continuant à percevoir l’aide. À condition de faire une demande préalable et de fournir des justificatifs adéquats.
Les personnes handicapées doivent également répondre à des critères de revenus pour accéder à l’AAH. De plus, les étudiants handicapés inscrits dans des établissements étrangers et les personnes nécessitant des soins médicaux spécifiques à l’étranger peuvent continuer à percevoir l’AAH.
Les formations professionnelles ou linguistiques justifiées sont aussi éligibles. Ces exceptions permettent aux bénéficiaires de poursuivre des objectifs personnels et professionnels sans contrainte supplémentaire.
Selon la circulaire ministérielle du 7 septembre 2006, les individus hospitalisés à l’étranger continuent de percevoir l’AAH. Les nationaux vivant à l’étranger peuvent solliciter des aides similaires auprès des consulats français, bien que souvent inférieures, pour compenser l’absence de l’AAH.
Enfin, pour les non-nationaux peuvent aussi accéder à l’AAH sous certaines conditions. Ils doivent répondre aux critères d’invalidité et de revenus, disposer d’un titre de séjour valide, et justifier d’une résidence ou d’une activité professionnelle en France.