AAH: cumuler cette aide avec votre pension de retraite c'est possible mais à cette condition

L'AAH est une aide cruciale de la CAF pour aider certains Français. Sous certaines conditions, vous pouvez le cumluler avec la retraite.

En 2025, le montant mensuel maximal de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) atteint 1 033,32 €, soit une hausse de 1,7 % par rapport à l’année précédente. D’ailleurs, dans certains cas, vous pouvez cumuler cette aide avec la retraite.

AAH : tout connaître de sa revalorisation

La revalorisation de l’AAH s’inscrit dans une série de mesures destinées à renforcer l’autonomie et la justice sociale. Pour prétendre à l’AAH, plusieurs conditions doivent être remplies.

Le demandeur doit être âgé d’au moins 20 ans (ou 16 ans s’il n’est plus à la charge de ses parents). Il doit aussi résider de manière stable en France.

Il doit également justifier d’un taux d’incapacité reconnu : l’attribution est automatique à partir de 80 %. En dessous, entre 50 % et 79 %, il faut démontrer une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi, évaluée par la CDAPH.

Les ressources constituent ainsi un autre critère clé. Depuis le 1ᵉʳ octobre 2023, la déconjugalisation est en vigueur et les revenus du conjoint ne sont plus pris en compte.

En 2025, une personne seule ne doit pas dépasser 11 656 € de revenus annuels pour y avoir droit. Le plafond s’élève à 20 430 € pour un couple, avec une majoration de 5 828 € par enfant à charge.

L’AAH peut ainsi se voir attribuée pour une période allant d’un an à dix ans, voire à vie en cas de handicap lourd et permanent. La demande s’effectue via le formulaire Cerfa n°15692*01, à adresser à la MDPH.

Une aide cumulable ?

Une fois les droits ouverts, l’allocation se voit ainsi versée par la CAF ou la MSA dès le mois suivant. Avec la déconjugalisation, l’augmentation des plafonds et la revalorisation des montants, 2025 marque un tournant pour les allocataires de l’AAH.

Ces évolutions traduisent une volonté d’adapter le dispositif aux réalités de chacun. Et de garantir une meilleure protection aux personnes en situation de handicap.

Jusqu’en 2017, toute personne en situation de handicap basculait automatiquement vers l’ASPA (ex-minimum vieillesse) dès l’âge légal de la retraite. Ce qui mettait ainsi fin au versement de l’AAH.

Cela impliquait ainsi des démarches administratives, un délai de traitement du dossier. Et parfois une perte de revenu si l’ASPA était inférieure à l’AAH. Mais depuis la Loi de Finances 2017, les règles ont évolué.

En effet, certains bénéficiaires de l’AAH peuvent continuer à percevoir cette aide même une fois à la retraite, à condition de remplir certains critères. Vous pouvez continuer à percevoir l’AAH après l’âge légal de la retraite si vous remplissez toutes les conditions suivantes.

Il faut avoir un taux d’incapacité reconnu d’au moins 80 %, avoir atteint l’âge légal de départ après le 1er janvier 2017. Vous devez avoir cotisé à l’assurance vieillesse.

AAH et pension de retraite : comment ça marche ?

Votre pension de retraite doit aussi être inférieure au montant maximum de l’AAH, soit 1 033,32 € par mois. Si ces conditions se disent réunies, vous n’avez pas besoin de demander l’ASPA, et vous conservez automatiquement votre AAH, sans démarches spécifiques.

Vous continuez également à percevoir la majoration pour la vie autonome, si vous y aviez droit. Toutefois, vous devez impérativement effectuer votre demande de retraite auprès des caisses concernées. Même si vous n’avez que peu cotisé.

Sans cela, la CAF pourrait suspendre le versement de l’AAH, et les mois non versés ne seront pas régularisés rétroactivement. Une fois à la retraite, le montant de votre AAH est ajusté selon ce que vous touchez.

Par exemple, si votre pension mensuelle est de 250 €, vous toucherez une AAH de 783,32 €. Vous pouvez faire une simulation de vos droits en ligne pour savoir ce que vous percevrez.

Si votre taux d’incapacité se voit compris entre 50 % et 79 %, ou vous avez pris votre retraite avant le 1er janvier 2017, vous ne pouvez pas cumuler AAH et retraite. Vous basculez alors automatiquement vers un autre dispositif. Il s’appelle la retraite pour inaptitude.

Ce régime permet un départ à la retraite à taux plein dès 62 ans, même si vous n’avez pas tous vos trimestres. Le montant de votre pension se verra néanmoins calculé selon les trimestres réellement validés.