L'AAH fait partie des aides de la CAF versée selon plusieurs critères. Mais, connaissez-vous tous les avantages qu'elle offre ?
En France, l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) aide les Français à subvenir à leurs besoins quotidiens. Mais, connaissez-vous tous les avantages qu’elle propose ?
Les conditions pour être éligible à l’AAH
Pour bénéficier de l’AAH, il faut avoir au moins 20 ans et présenter un taux d’incapacité d’au moins 80 %. Ce taux se veut déterminé par les médecins de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).
Ces médecins, ainsi que ceux de la Sécurité sociale, évaluent cette condition avant l’octroi de l’aide. Diverses maladies et affections ouvrent droit à l’AAH.
Les troubles de la santé mentale, tels que les états dépressifs et le trouble du déficit de l’attention (TDA), ainsi que des maladies graves comme le cancer, sont pris en compte. D’autres conditions, telles que la migraine, l’autisme, la dyslexie, la dysphasie, la dyspraxie.
Mais encore, les troubles de l’audition, la surdité et la trisomie 21, sont mentionnées sur le site des MDPH. La CAF prend également en compte les revenus des demandeurs, leurs besoins spécifiques et les impacts de la maladie, variables selon les individus.
Ainsi, seules la CDAPH et la MDPH peuvent statuer sur l’éligibilité à l’AAH. Une nouvelle loi concernant l’allocation Si la maladie se dit jugée invalidante, la personne pourra recevoir cette allocation.
Depuis octobre 2023, une mesure novatrice, la déconjugalisation, a fait l’objet d’une introduction pour l’AAH. Cette mesure permet à certains bénéficiaires de recevoir un bonus lié au montant de leur allocation, offrant ainsi une plus grande liberté financière.
Un plafond à respecter
Les calculs pour bénéficier de l’AAH sont basés sur le montant le plus avantageux pour les allocataires. Ils tiennent compte de leurs revenus déclarés.
Ceux qui ont opté pour la déconjugalisation ont d’ailleurs constaté une augmentation significative de leur AAH. Elle est passée de 312 euros à 559 euros par mois.
Cette augmentation améliore ainsi la stabilité financière des personnes en situation de handicap. Mais aussi leur capacité à couvrir leurs dépenses quotidiennes.
Pour demander l’AAH, le demandeur doit avoir un taux d’incapacité permanente d’au moins 80 %. Un plafond de ressources doit également se voir respecté.
Pour une personne seule, ce plafond est de 12 193 euros par an. Pour un couple, il est de 22 069 euros par an et depuis le 1ᵉʳ avril 2024, le montant maximal de l’AAH est de 1 016,05 euros par mois.
Et pour ceux ayant d’autres ressources, l’AAH se voit calculée pour combler la différence entre le montant maximal et les autres revenus perçus. Par exemple, une personne recevant une pension de 500 euros par mois recevra une AAH de 516,05 euros.
Les avantages offerts par l’AAH
Les bénéficiaires de l’AAH se voient exonérés de l’impôt sur le revenu, des cotisations sociales. Mais aussi de la contribution sociale généralisée (CSG) et de la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS).
Ils peuvent aussi bénéficier d’une exonération totale de la taxe foncière pour leur résidence principale et de la taxe d’habitation. L’AAH inclut également des avantages sociaux.
Les allocataires peuvent bénéficier d’une affiliation gratuite au régime d’Assurance Maladie selon l’article L381-27 du Code de la Sécurité Sociale. Les bénéficiaires peuvent y être éligibles en cas d’hospitalisation ou de diminution de l’AAH perçue.
Les bénéficiaires de l’AAH ont aussi accès à la carte mobilité inclusion (CMI) mention invalidité. Elle permet de bénéficier de tarifs réduits et de places assises dans les transports en commun (RATP, SNCF, Air France, etc.).
Une demande d’attestation auprès de la Caisse d’Assurance Maladie permet aussi de profiter de réductions sur l’abonnement téléphonique. De plus, les personnes percevant l’AAH se disent incluses dans l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH).
Les employeurs de 20 salariés et plus doivent embaucher des travailleurs handicapés à hauteur de 6 % de leur effectif total. Autrement, ils doivent verser une contribution financière annuelle s’ils ne remplissent pas cette obligation.