L'AAH est une allocation versée par la CAF pour les personnes en situation de handicap. Mais alors, quel est son montant minimum ?
Depuis son instauration en 1975, l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est devenu indispensable pour certains Français. Mais alors, quel est son revenu minimum ?
Tout savoir sur l’AAH
En France, l’AAH permet de subvenir à leurs besoins quotidiens des Français. Pour en bénéficier, il faut avoir au moins 20 ans et présenter un taux d’incapacité d’au moins 80 %, déterminé par les médecins de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).
Ces médecins, ainsi que ceux de la Sécurité sociale, évaluent cette condition avant que l’aide soit accordée. Diverses maladies et affections permettent de percevoir l’AAH.
Les troubles de la santé mentale, tels que les états dépressifs et le trouble du déficit de l’attention (TDA), ainsi que des maladies graves comme le cancer, se voient pris en compte. Le diabète, la sclérose en plaques, la maladie de Crohn aussi.
Au même titre que la coxarthrose, et l’arthrose des doigts figurent. D’autres conditions, comme la migraine, l’autisme, la dyslexie, la dysphasie, la dyspraxie, les troubles de l’audition, la surdité, et la trisomie 21, se voient mentionnées sur le site des MDPH.
La CAF prend également en compte les revenus des demandeurs, ainsi que leurs besoins spécifiques et les impacts de la maladie, variables d’un individu à l’autre. C’est pourquoi seules la CDAPH et la MDPH peuvent statuer sur l’éligibilité à l’AAH.
Une nouvelle loi concernant l’allocation
Si la maladie se veut jugée invalidante, la personne pourra recevoir cette allocation. Depuis octobre 2023, une mesure novatrice, la déconjugalisation, a fait l’objet d’une introduction pour l’AAH.
Cette mesure permet à certains bénéficiaires de recevoir un bonus lié au montant de leur allocation. Elle offre ainsi une plus grande liberté financière et une indépendance accrue.
Pour bénéficier de ce bonus, il faut en faire la demande auprès de la CAF. Malgré ses nombreux avantages, seulement 277 100 sur 1,2 million de bénéficiaires ont effectué cette démarche.
Les calculs sont basés sur le montant le plus avantageux pour les allocataires, en tenant compte de leurs revenus déclarés. Ceux qui ont opté pour la déconjugalisation constatent une augmentation significative de leur AAH, passant de 312 euros à 559 euros par mois.
Cette augmentation améliore la stabilité financière des personnes en situation de handicap. Mais aussi leur capacité à couvrir leurs dépenses quotidiennes.
En plus de l’impact financier, la déconjugalisation favorise l’égalité et renforce la dignité des personnes handicapées. Et ce, tout en réduisant la dépendance économique au sein des couples.
Quel est le montant minimum de l’AAH ?
Pour être éligible à l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), le demandeur doit avoir plus de 20 ans. Mais, sachez que l’âge minimum se voit réduit à 16 ans si le demandeur n’est plus à la charge de ses parents en matière de prestations familiales.
Il est nécessaire de résider en France de façon permanente ou d’être ressortissant d’un pays de l’espace européen résidant en France depuis plus de trois mois. Le demandeur doit avoir un taux d’incapacité permanente d’au moins 80 %.
Un plafond de ressources est également à respecter. Pour une personne seule, ce plafond est de 12 193 euros par an. Pour un couple, il est de 22 069 euros par an.
Depuis le 1ᵉʳ avril 2024, le montant maximal de l’AAH est de 1 016,05 euros par mois. Ce montant se voit réservé aux bénéficiaires n’ayant aucune autre source de revenu.
Pour ceux qui ont d’autres ressources, l’AAH se veut calculée de manière à combler la différence entre le montant maximal et les autres revenus perçus. Une personne recevant une pension de 500 euros par mois recevra une AAH de 516,05 euros.
Enfin, pour les personnes exerçant une activité professionnelle en milieu ordinaire, l’AAH se veut versée intégralement durant les six premiers mois de travail. Ensuite, l’AAH devient « différentielle ».