AAH: tous les critères, conditions, montant et date de versement de cette aide de la CAF

L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) augmentera de 4,6 % à dater du 1er avril 2024. Le premier virement majoré sera effectué au début du mois de mai.

À l’instar d’autres prestations sociales, l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) augmentera de 4,6 % à compter du 1ᵉʳ avril 2024. Et elle franchira un seuil historique ! Quelles sont les conditions d’obtention de cette aide sociale ? Quel sera le montant effectif de sa revalorisation ?

Voici tout ce que vous devez savoir sur l’AAH.

L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) franchit un cap historique !

Vous êtes en situation de handicap et avez de faibles revenus ? L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) peut vous assurer un revenu minimal pour vous permettre d’affronter vos dépenses du quotidien.

C’est la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) qui l’attribue. Et, ce sont les caisses d’Allocations Familiales (Caf) ou les caisses de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) qui la versent.

Bonne nouvelle pour les bénéficiaires de l’AAH ! En effet, à dater du 1ᵉʳ avril prochain, cette aide financière augmentera de 4,6 %.

Cependant, le versement du premier virement qui tient compte de la hausse n’interviendra qu’en mai 2024. Il se basera, bien sûr, sur les prestations allouées en avril.

Quel sera le nouveau montant de l’Allocation aux Adultes Handicapés ?

Le montant de l’AAH à taux plein sera, jusqu’au 31 mars 2024, de 971,37 euros par mois.

À compter du 1ᵉʳ avril 2024, pour une personne seule, le montant maximal de l’AAH grimpera alors à 1 016 euros contre 971,37 euros en ce moment. Il dépassera alors le cap symbolique des 1000 euros.

Ainsi, le premier versement avec majoration aura donc lieu début mai.

Pour information, cette revalorisation concernera aussi l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH), dont le montant de base (hors compléments) grimpera de 142,70 à environ 149,26 euros.

Quelles sont les conditions d’attribution de l’AAH ?

C’est la Maison Départementale pour les Personnes Handicapées (MDPH) qui étudie d’abord une partie des conditions à remplir pour bénéficier de l’AAH. Ces critères sont ceux relatifs à la situation de handicap et plus particulièrement au taux d’incapacité.

Puis, la CDAPH peut attribuer l’AAH selon les conditions suivantes :

– le taux d’incapacité doit être supérieur ou égal à 80 %
– le taux d’incapacité doit se situer entre 50 % et moins de 80 %. Et, une restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi compte tenu du handicap doit être reconnue. Cette restriction correspond à la présence de difficultés importantes pour accéder ou se maintenir dans un emploi en milieu ordinaire. Ces difficultés doivent alors être relatives au handicap et présentes pendant au moins un an.

Ensuite, ce sont les organismes payeurs (CAF ou MSA) qui étudient les autres critères pour accorder l’AAH. Ceux-ci sont alors les suivants :

– La résidence doit être permanente et régulière sur le territoire français

– Vous devez avoir plus de 20 ans. Ou plus de 16 ans si vous n’êtes pas considéré « à charge » au sens des prestations familiales

– Vos ressources ne doivent pas dépasser un plafond annuel de 12 fois le montant mensuel de l’AAH pour une personne seule. Ce plafond fait l’objet d’une majoration pour les personnes en couple ou qui ont des enfants à charge.

La réforme de la déconjugalisation de l’Allocation aux Adultes Handicapés

Depuis le 1ᵉʳ octobre 2023, la Caf ne prend plus en compte les revenus du conjoint dans le calcul de l’AAH.

Ainsi, le montant de l’AAH sera calculé à partir des seules ressources de la personne en situation de handicap en question.

Pour environ 120 000 personnes en situation de handicap vivant en couple, la déconjugalisation de l’AAH se traduit par une hausse de leur prestation. Cette réforme favorise donc l’autonomie financière des personnes handicapées qui bénéficient d’une allocation individualisée sans dépendre du conjoint et de ses ressources.