L'AAH est une aide attribuée selon plusieurs critères. Mais alors, connaissez-vous tous les rouages de cette allocation versée par la CAF ?
Établie par la loi du 11 février 2005, l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une aide accordée par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH). Mais, connaissez-vous réellement cette allocation ?
L’AAH, une aide vitale pour certains Français
Depuis près de vingt ans, l’AAH est une aide perçue comme un soutien pour les personnes en situation de handicap. Depuis janvier 2019, cette allocation est attribuée à vie en cas de handicap stable, sinon elle est réévaluée annuellement.
Les demandes d’AAH doivent ainsi se voir soumises à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). C’est elle qui évalue le dossier avant de le transmettre à la Caisse d’Allocations Familiales (CAF).
Le délai de réponse de la MDPH doit ainsi être de quatre mois. Pour être éligible à l’AAH, il faut résider en France, avoir un taux d’incapacité d’au moins 80 %, et répondre à des critères d’âge, de ressources et de revenus.
Concernant le plafond de ressources, ce dernier dépend ainsi de la situation familiale. En 2023, le montant maximal de l’AAH est de 971,37 euros pour les personnes sans autres ressources.
Pour ceux percevant une pension, le montant est ajusté en conséquence. Des situations spécifiques comme l’hospitalisation ou l’incarcération peuvent affecter le versement de l’AAH.
Depuis le 1ᵉʳ octobre 2023, le montant de l’AAH se veut déterminé uniquement en fonction de la situation financière et sociale de l’allocataire. Et ce, indépendamment de celle de son conjoint.
Une réforme pour aider le plus grand nombre
Cette réforme, issue d’un décret publié le 28 décembre 2022, profite désormais à environ 120 000 personnes en couple. Ce qui augmente leur allocation de 350 euros en moyenne.
Avant cette réforme, les revenus du conjoint se voyaient pris en compte avec un abattement forfaitaire de 5 000 euros. Ce dernier s’est vu majoré de 1 400 euros par enfant.
Si la déconjugalisation se veut moins avantageuse pour l’allocataire, la prise en compte des ressources du conjoint peut se voir maintenue. D’ailleurs, Gabriel Attal a récemment annoncé la transition des bénéficiaires de l’ASS) vers le RSA.
Contrairement à l’ASS, le RSA n’est pas cumulable avec l’AAH. Et ce, en raison de règles de calcul incluant d’autres ressources comme les aides au logement.
Les plafonds de ressources pour le RSA sont aussi inférieurs à ceux de l’AAH, avec 607 euros pour une personne seule et 911 euros pour un couple. Contre 971 euros pour l’AAH.
Tout savoir sur le calcul de l’AAH
Pour savoir comment se calcule cette allocation, il faut avoir en tête que l’AAH se voit revalorisée chaque année. Pour 2024, le montant maximal est de 1 016,05 euros par mois.
Cependant, ce montant peut varier en fonction des ressources des allocataires. Par exemple, une personne dont les revenus dépassent 12 192,60 euros par an n’est plus éligible, quel que soit son degré de handicap.
Les retraités et ceux qui perçoivent d’autres prestations de la Caf ou de la MSA, comme la pension d’invalidité, le minimum vieillesse ou l’Aspa, ne peuvent pas cumuler ces aides avec l’AAH. Si leurs prestations dépassent le montant de l’AAH.
Mais alors, quelle est la durée de versement de l’AAH ? La durée de versement de l’AAH dépend du taux d’incapacité et pour les personnes avec un taux d’incapacité de 80 % ou plus, l’allocation peut se voir versée de 1 à 10 ans.
Cette allocation peut se voir versée à vie si le handicap est permanent et sans possibilité d’amélioration. Pour ceux dont le taux d’incapacité se situe entre 50 % et 79 %, l’AAH peut se voir accordée pour une durée de 1 à 2 ans, renouvelable.
Cette période peut être étendue au-delà de 5 ans si le handicap n’évolue pas favorablement. Les retraités de cette catégorie cessent également de percevoir l’AAH.