AAH : tout savoir sur le calcul du taux d'incapacité pour les allocataires CAF

L'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une allocation utile pour les Français. Mais, savez-vous comment est calculé son taux.

L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une prestation sociale française qui vise à garantir un revenu minimum aux personnes en situation de handicap. Voici comment est calculé son taux.

AAH : une aide réservée aux Français en situation de handicap

En France, l’AAH se voit attribuée sous conditions de ressources. Et selon un taux d’incapacité défini par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).

Pour en bénéficier, le demandeur doit être âgé de plus de 20 ans et justifier d’un taux d’incapacité d’au moins 80 %. Si ce taux est compris entre 50 % et 79 %, l’allocation peut être accordée à condition que la personne présente une restriction substantielle.

Le montant maximal de l’AAH se voit donc fixé à 1 016,05 € par mois jusqu’au 31 mars 2025, avec une revalorisation prévue en avril. Cette allocation se voit versée mensuellement par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA).

La durée d’attribution varie selon la situation du bénéficiaire. Elle peut aller de 1 à 20 ans pour les personnes dont le taux d’incapacité est supérieur ou égal à 80 %, et de 1 à 2 ans pour celles dont le taux est compris entre 50 % et 79 %.

Depuis le 1ᵉʳ octobre 2023, l’AAH se voit donc déconjugalisée. Ce qui signifie que les ressources du conjoint ne sont plus prises en compte dans le calcul de l’allocation.

Cette réforme vise à renforcer l’autonomie financière des personnes en situation de handicap vivant en couple. En parallèle, la durée minimale de résidence en France pour en bénéficier est passée de 6 à 9 mois par an à compter du 1ᵉʳ janvier 2025.

Une aide controversée

Malgré ces avancées, des défis demeurent notamment en matière d’inclusion sociale. L’accès à l’emploi, à l’éducation et aux infrastructures adaptées reste une problématique persistante en France.

Par ailleurs, l’utilisation d’algorithmes pour détecter les erreurs de paiement des prestations sociales suscite donc des inquiétudes. Car ces systèmes pourraient introduire des biais discriminatoires.

L’AAH demeure donc une aide essentielle pour assurer un revenu minimum aux adultes en situation de handicap en France. Les réformes récentes, surtout la déconjugalisation.

Et la prochaine revalorisation montrent une volonté d’améliorer la situation des bénéficiaires. Toutefois, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour garantir une inclusion sociale plus efficace et une gestion plus équitable des prestations.

En France, pour percevoir l’AAH, les demandeurs doivent répondre à plusieurs conditions. Avoir au moins 20 ans (ou 16 ans s’ils ne sont plus à la charge de leurs parents).

Mais aussi résider en France depuis au moins trois mois, ne pas dépasser un certain plafond de ressources. L’un des critères majeurs concerne le taux d’incapacité, déterminé par la CDAPH selon deux niveaux.

AAH : comment se calcule son taux ?

Si le taux d’incapacité se veut supérieur à 80 % et plus : AAH accordée automatiquement. Entre 50 % et 79 %, la demande se veut donc acceptée seulement si la personne rencontre une restriction substantielle et durable d’accès à un emploi.

Mais alors, comment se veut évalué le taux d’incapacité ? La CDAPH ne se base pas uniquement sur le diagnostic médical, mais sur l’impact du handicap dans la vie quotidienne.

L’évaluation repose sur la déficience. C’est-à-dire l’altération d’une fonction physique, psychologique ou anatomique, l’incapacité ou la difficulté ou impossibilité d’accomplir une activité considérée comme normale.

Le désavantage est donc un impact social du handicap, en fonction de l’âge, du genre ou du contexte socioculturel. Le taux d’incapacité peut se voir révisé en cas d’amélioration ou d’aggravation de l’état de santé du demandeur.

Une décision qui pourrait faire jurisprudence ? De nombreux allocataires de l’AAH dénoncent des décisions similaires, parfois remises en cause par la justice.

En attendant, Léa se retrouve sans aide, dans l’attente d’un éventuel recours en contentieux. Un combat administratif qui s’ajoute aux défis déjà immenses qu’elle doit affronter au quotidien.