Le système AdBlue est révolutionnaire. Et ce ne sont pas les automobilistes qui disposent d'un moteur diesel qui vont dire le contraire.
L’arrivée de l’AdBlue en France a été perçue comme une petite révolution. D’ailleurs, les automobilistes qui ont un moteur diesel devraient être ravis de cette annonce.
L’AdBlue, une arrivée attendue en France
Depuis plusieurs années, l’AdBlue devient de plus en plus indispensable dans le parc automobile français. Notamment pour les véhicules équipés de moteurs diesel.
Ce produit, une solution aqueuse d’urée, est utilisé pour réduire les émissions de NOx (oxydes d’azote). Des gaz polluants responsables de la dégradation de la qualité de l’air et de divers problèmes de santé publique.
Avec les normes environnementales de plus en plus strictes, l’AdBlue s’impose comme un acteur clé dans la lutte contre la pollution automobile en France. Ce produit sert à réduire les émissions de NOx, des gaz nocifs.
Lorsqu’ils se mélangent à l’air, contribuent à la formation de particules fines et d’ozone, tous deux particulièrement nuisibles à la santé humaine et à l’environnement. L’AdBlue se voit injecté dans le système de réduction catalytique sélective des moteurs diesel.
L’AdBlue fait son apparition en France dans un contexte où les exigences en matière de réduction des émissions sont de plus en plus rigoureuses. Depuis l’application des normes Euro 6 en 2015, les moteurs diesel ont réduit considérablement leurs émissions de polluants.
Les moteurs diesel, en dépit de leur efficacité énergétique, sont particulièrement émetteurs de NOx. Ce qui a conduit à l’introduction de l’AdBlue comme solution de réduction des émissions polluantes.
Des avantages et des inconvénients
Depuis la généralisation de l’AdBlue sur les véhicules diesel en 2018, environ 80 % des voitures neuves vendues en France sont désormais équipées de cette technologie. L’utilisation de l’AdBlue impose une certaine vigilance de la part des conducteurs.
Les réservoirs d’AdBlue sont souvent petits et doivent se voir régulièrement remplis. Et ce, pour garantir le bon fonctionnement du système SCR.
Si le réservoir d’AdBlue est vide, le véhicule peut perdre de la puissance et, dans certains cas, le moteur peut ne pas démarrer. De plus, la quantité d’AdBlue utilisée dépend du modèle du véhicule, de la conduite et des conditions d’utilisation.
En conséquence, la gestion de l’AdBlue devient un nouveau paramètre pour les automobilistes. Avec la nécessité de surveiller souvent le niveau de la solution et de procéder à des remplissages réguliers.
La capacité du réservoir se voit donc généralement comprise entre 10 et 20 litres. Et les conducteurs peuvent trouver de l’AdBlue dans des stations-service ou des points de vente spécialisés, bien que l’infrastructure pour le remplir soit encore en développement.
L’introduction de l’AdBlue a un impact direct sur les coûts de fonctionnement des véhicules diesel. Bien que l’AdBlue soit relativement peu coûteux (environ 1 à 2 euros le litre en moyenne), le remplissage fréquent peut représenter un surcoût sur le long terme.
Bonne nouvelle pour les utilisateurs de l’AdBlue
L’AdBlue, liquide antipollution obligatoire pour les moteurs diesel récents, est au cœur des préoccupations depuis des années. En raison de nombreuses défaillances. Les pannes liées à ce système immobilisent régulièrement des véhicules.
Face à ces problèmes, et à des solutions illégales adoptées par certains pour réduire les coûts, la Commission européenne a poussé Stellantis à étendre son programme d’indemnisation à toute l’Union européenne. Après une première mise en place en Italie.
Stellantis déploie un dispositif inédit pour couvrir les véhicules diesel produits entre janvier 2014 et août 2020. Les réparations se verront prises en charge. Selon l’âge du véhicule et son kilométrage.
Pour les voitures de moins de 5 ans et moins de 150 000 km, 100 % des coûts des pièces se disent couverts. Pour les véhicules plus anciens, un remboursement partiel de 30 % à 90 %, selon le kilométrage.
Un forfait de 30 euros se veut prévu pour chaque intervention, soit environ 20 % du coût moyen de la réparation. Bien que modeste, cette prise en charge représente une reconnaissance des problèmes subis par les conducteurs.
Les automobilistes ayant déjà payé des réparations depuis janvier 2021 peuvent demander une indemnisation. Stellantis s’engage à couvrir intégralement les frais. En cas de seconde panne dans les 24 mois ou 50 000 km suivant une première réparation.
Pour bénéficier de cette garantie, la première intervention doit avoir fait l’objet d’une réparation dans un garage agréé, avec une facture à l’appui. Cette décision marque un tournant pour l’industrie automobile.