
L'adenomyose est une maladie gynécologique et méconnue qui touche 20% des femmes. Voici ses conséquences au quotidien !
La santé des femmes reste un domaine largement exploré, mais qui se montre tout de même assez complexe. Sachez d’ailleurs que parmi les affections gynécologiques souvent ignorées, l’adénomyose se distingue par son impact sur le quotidien.
Les symptômes de l’adénomyose
L’adénomyose est une maladie qui affecte environ 20% des femmes. En revanche, elle demeure tout de même largement sous-diagnostiquée. La comprendre se montre très important. Et pour cause, cette pathologie peut altérer profondément la qualité de vie des patientes.
Pourtant, les obstacles diagnostiques et la prise en charge complexe compliquent souvent la situation. L’adénomyose se caractérise par la présence anormale de cellules endométriales. Ces dernières tapissent normalement l’utérus, dans le myomètre, la couche musculaire de l’utérus.
Cette infiltration entraîne des symptômes parfois graves. En revanche, ces derniers varient considérablement d’une patiente à l’autre. Les signes les plus courants incluent des règles abondantes et irrégulières, des douleurs pelviennes intenses et des problèmes de fertilité.
Sachez tout de même que, malgré ces symptômes souvent invalidants, un tiers des femmes atteintes de la maladie ne présentent aucun signe clinique. Cela rend difficile l’estimation précise de la prévalence réelle de la maladie.
De plus, elle peut passer inaperçue dans certains cas jusqu’à ce que des complications surviennent. Les femmes enceintes souffrant d’adénomyose restent particulièrement vulnérables. Elles présentent un risque important de plusieurs complications.
Des avancées de taille
C’est le cas de fausses couches, d’accouchements prématurés, de pré-éclampsie, mais aussi d’hémorragies post-partum. Ces risques soulignent l’importance d’un diagnostic précoce et d’un suivi adapté, notamment durant la grossesse.
Auparavant, le diagnostic de l’adénomyose n’était confirmé que par une hystérectomie, suivie d’un examen microscopique de l’utérus. Ce processus invasif limitait largement la détection précoce de la maladie.
Heureusement, les avancées récentes en imagerie médicale ont permis d’ouvrir de nouvelles perspectives pour une détection plus rapide et moins intrusive. L’IRM et l’échographie pelvienne détaillée sont désormais utilisées pour identifier la pathologie.
Le diagnostic de l’adénomyose a donc évolué au fur et à mesure du temps. Mais il reste encore des défis à surmonter. Les méthodes actuelles comme l’IRM sont non invasives et relativement précises, mais elles restent coûteuses.
De même, l’échographie pelvienne est plus accessible, mais sa précision peut varier en fonction de l’opérateur. Enfin, l’hystérectomie demeure le seul moyen définitif de confirmer la maladie. La prise en charge de l’adénomyose varie en fonction des symptômes, de l’âge de la patiente et de ses projets de fertilité.
Des options pour les femmes en souffrance
Les traitements sont donc personnalisés. Plusieurs options thérapeutiques peuvent donc voir le jour. Les traitements hormonaux, tels que les pilules contraceptives, les progestatifs et les dispositifs intra-utérins (DIU) au lévonorgestrel, restent couramment utilisés pour réduire les symptômes.
Pour soulager la douleur et l’inflammation, des médicaments non hormonaux tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et l’acide tranexamique peuvent être prescrits. Dans les cas plus graves, la chirurgie peut s’avérer nécessaire.
L’ablation des lésions focales ou, en dernier recours, l’hystérectomie peuvent s’envisager si les traitements avec des médicaments ne suffisent pas à soulager les symptômes. En revanche, il convient de noter que l’efficacité des traitements varie grandement d’une patiente à l’autre.
Ce qui suggère qu’il pourrait exister différents sous-types d’adénomyose. Cette hypothèse mène à des recherches plus ciblées. Et ce, afin de trouver des traitements plus efficaces et adaptés à chaque cas.