L'âge limite pour conduire selon le Code de la route et ce n'est pas ce que vous croyez

Le code de la route a tranché. L'âge maximal pour conduire en France a été fixé et ce n'est pas du tout ce que vous croyez.

En France, conduire lorsque l’on est seniors est un sujet d’importance croissante. Notamment en raison du vieillissement de la population et des défis spécifiques liés à leur mobilité, mais le Code de la route a tranché sur la question.

Conduire lorsque l’on est senior : ce que dit la loi

Actuellement, en France, environ 8 millions de conducteurs ont plus de 65 ans, soit un automobiliste sur cinq. Cette proportion pourrait atteindre un tiers d’ici à 2050.

En 2020, 643 seniors ont perdu la vie sur les routes françaises, représentant 25 % du total des décès routiers. Alors qu’ils constituent 19 % de la population.

En effet, les conducteurs de 75 ans et plus se voient donc responsables dans 81 % des cas. Et ce, lorsqu’ils sont impliqués dans un accident mortel en conduisant.

Cependant, ils ne causent que 9 % de ces accidents, contre 19 % pour les 18-24 ans. Les seniors qui aiment conduire, consacrent moins de temps aux déplacements quotidiens.

Par exemple, les personnes de plus de 85 ans passent moins de 30 minutes par jour en déplacement. Contre 90 minutes pour les quadragénaires.

La marche représente une part significative des déplacements chez les plus de 75 ans (39,7 % en 2008). Cela reflète donc une dépendance accrue aux modes de transport actifs.

Un déclin des capacités physiques et cognitives

Les seniors représentent près de la moitié des piétons tués chaque année lors d’accidents de la route en France. Cela souligne donc leur vulnérabilité accrue.

Le vieillissement peut entraîner une diminution de la vision, de l’audition et des réflexes, et cela affecte la capacité de conduite. Des formations spécifiques, comme le parcours senior de la Sécurité routière, se voient donc mises en place.

Et ce, pour aider les conducteurs âgés à adapter leur conduite. Bien qu’il n’y ait pas d’obligation légale de contrôle médical pour les conducteurs seniors en France, il se voit donc recommandé de consulter régulièrement un professionnel de santé.

Cela permet donc d’évaluer son aptitude à la conduite. Des aménagements urbains, tels que l’allongement des temps de traversée piétonne, peuvent améliorer la sécurité des seniors.

En France, la question divise en France. Certains militent pour un encadrement plus strict pour conduire, tandis que d’autres défendent le droit de conduire tant que l’on reste apte.

Mais alors, quel est l’âge idéal pour raccrocher les clés sans mettre en danger sa vie ou celle des autres ? Et comment assurer la sécurité des seniors au volant ?

Pas de limite d’âge en France pour conduire

En France, il n’existe pas de limite d’âge pour conduire. Tant que vous conservez votre permis, rien ne vous empêche de prendre la route.

Cette liberté repose donc sur la responsabilité individuelle et la vigilance médicale. Et ce, sans qu’aucune règle stricte ne vienne fixer un âge plafond.

Cependant, avec l’âge, certaines capacités comme la vision, les réflexes ou l’attention peuvent diminuer. Cela soulève donc des questions de sécurité.

Et si la France mise sur une approche souple, cela peut aussi être perçu comme un pari risqué. Là où d’autres pays adoptent des mesures plus contraignantes.

Dans certains pays européens, la conduite des seniors est encadrée pour garantir la sécurité de tous. En Espagne, dès 65 ans, un examen médical se voit obligatoire tous les cinq ans pour renouveler le permis.

En Italie, les conducteurs de plus de 75 ans doivent passer des contrôles médicaux réguliers. Ces règles mettent l’accent sur l’état de santé et l’aptitude à conduire plutôt que sur l’âge seul.

En France, des idées comme un macaron « S » pour signaler les conducteurs seniors ont été proposées. Mais, elles soulèvent des questions de discrimination.

L’Union européenne plaide ainsi pour une harmonisation des règles, avec des visites médicales régulières pour les conducteurs de plus de 70 ans. Si cette idée fait son chemin, elle n’a pas encore fait l’objet d’une adoption en France.