
Les aides de la CAF permettent chaque mois de combler un trou dans le budget des Français. Cependant, elles risquent de disparaître...
À compter du 1ᵉʳ avril 2025, plusieurs aides versées par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) seront revalorisées de 1,7 %. Cependant, de nombreux Français risquent de perdre tous leurs droits pour cette raison…
Aides de la CAF : de jolies revalorisations en 2025
En France, plusieurs aides de la CAF vont être revalorisées. À commencer par le Revenu de Solidarité Active (RSA). Pour une personne seule, ce dernier passe à 646,52 € par mois (contre 635,71 € précédemment).
Pour un couple sans enfant ou parent isolé avec un enfant, le montant sera de 969,78 €. Un couple avec un enfant ou parent isolé avec deux enfants touchera donc 1 163,73 €.
Un couple avec deux enfants aura le droit à 1 357,68 €. Pour chaque enfant supplémentaire, un supplément de 258,60 € se voit ainsi ajouté.
Le montant de l’AAH sera porté à 1 033,32 € par mois, reflétant une augmentation de 1,7 %. Les plafonds de ressources applicables en 2025 pour les allocations familiales ont fait l’objet d’un ajustement.
Ces revalorisations visent à compenser l’inflation et à préserver le pouvoir d’achat des bénéficiaires. Elles entreront en vigueur le 1ᵉʳ avril 2025, avec un impact sur les versements effectués à partir de mai 2025.
Chaque mois, de nombreux Français comptent sur les aides de la CAF pour boucler leur budget. Toutefois, une nouvelle mesure gouvernementale va impacter des millions de bénéficiaires.
Certains Français sans aucune allocations
En particulier les locataires de logements mal isolés. Cela concerne ainsi la suspension des aides pour les logements énergétiquement inefficaces.
En 2025, le gouvernement renforce ses exigences en matière de décence des logements. Désormais, les biens classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) se verront automatiquement considérés comme indécents.
En conséquence, la CAF suspendra les aides au logement pour ces biens. Et ce, sans qu’un expert ait besoin de constater leur état de lui-même.
Jusqu’à présent, des allocations comme l’APL, l’ALS et l’ALF permettaient aux locataires de réduire le coût de leur loyer. À présent, si le propriétaire ne réalise pas les travaux nécessaires dans les délais impartis, ces aides se verront définitivement supprimées.
Les aides de la CAF leur verront retirés, sans avoir la possibilité de récupérer les montants accumulés. Un coup dur pour les locataires et une pression sur les propriétaires.
Aides de la CAF : des millions de Français en danger ?
Cette réforme vise à inciter les propriétaires à rénover leurs biens, afin de garantir des logements plus décents. Toutefois, elle pourrait placer de nombreux ménages modestes en difficulté, car ils devront assumer l’intégralité de leur loyer sans soutien financier de la CAF.
D’ailleurs, comme le relève Ouest-France, la loi SRU de 2000 dispose que « le bailleur se voit tenu de remettre au locataire un logement décent ne laissant pas apparaître de risques manifestes pouvant porter atteinte à la sécurité physique ou à la santé et doté des éléments le rendant conforme à l’usage d’habitation. »
Parmi les normes qu’il faut respecter jusqu’ici figuraient des éléments comme la protection contre les infiltrations d’air. Mais aussi tout ce qui est relatif à la toiture et murs en bon état, la ventilation adéquate et une surface habitable d’au moins 9 m².
Si l’expertise conclut à une non-décence du logement, les aides au logement – APL, ALS ou ALF – ne se voient plus versées au propriétaire. Mais elles se voient donc conservées par la caisse de solidarité.
Pour le locataire, la conséquence est simple : il continue à payer son loyer en déduisant le montant de l’aide de la CAF correspondante. Par exemple, si son loyer s’élève à 600 euros et qu’il bénéficie de 200 euros d’aide, il ne verse plus que 400 euros à son propriétaire.
Ce dernier subit donc une diminution de revenu locatif sans possibilité de reporter cette perte sur son locataire. Une fois cette mesure appliquée, le bailleur dispose d’un délai de 18 mois pour effectuer les travaux requis et en informer la CAF.