Avec l'avènement de l'intelligence artificielle, les aides sociales de la CAF deviennent accessibles à toutes et à tous. Explications.
Chaque année, le gouvernement alloue une enveloppe de plusieurs milliards d’euros pour aider les Français à joindre les deux bouts. Grâce à l’intelligence artificielle, ceux qui ne réclamaient, jusqu’alors, pas leurs aides sociales, pourront se faire aider.
Des aides sociales non réclamées
L’État alloue un budget pour aider les Français à joindre les deux bouts. Pourtant, en 2022, près de 10 milliards d’euros d’aides sociales n’ont pas été réclamées par les ménages français.
Pour certaines prestations, le taux de non-recours a même dépassé les 30 %. Ainsi, il est notamment de 34 % pour le Revenu de solidarité active (RSA).
Ou encore de 50 % pour le minimum vieillesse (ASPA). Mais, alors, pourquoi les Français ne demandent pas les prestations sociales auxquelles ils ont droit ? Il y a plusieurs raisons à cela.
Il y a peu, la DREES a réalisé un nouveau baromètre d’opinion pour comprendre pourquoi les prestations sociales ne sont pas systématiquement réclamées. Tout d’abord il y a un manque d’information.
En effet, sur les 4000 personnes interrogées, près de la moitié (4 sur 10) considère que le manque d’information est la première cause du non-recours aux aides sociales. Beaucoup ne savent pas par où commencer et à qui s’adresser.
Des raisons bien connues
La méconnaissance des aides sociales, des organismes compétents sont autant d’obstacles qui empêchent les ménages français de réclamer leurs droits. Certaines aides se veulent d’ailleurs plus connues que d’autres.
Les allocations familiales, les allocations logement ou le RSA, par exemple, se disent plus connues et mises en valeur que le minimum vieillesse, l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), ou la complémentaire santé solidaire (CSS).
D’ailleurs, être bénéficiaire du RSA ou des aides au logement augmente la possibilité de connaissance des autres prestations. Le second motif le plus avancé de non-recours aux aides sociales se dit la complexité des démarches.
Ces dernières se disent considérées comme un véritable frein pour 39 % des personnes interrogées. Si le manque d’information reste la raison prédominante du non-recours, on observe cependant une baisse de 17% entre 2016 et 2021 au profit de la crainte des conséquences négatives (18%).
En effet, pour beaucoup de Français, toucher des aides sociales peut être vu comme de la faiblesse. Il y a également ceux qui ne souhaitent pas payer d’impôts en France.
L’étude fait aussi apparaître une volonté croissante de ne pas recourir aux aides sociales, pour se débrouiller par ses propres moyens. On note que 16 % des personnes interrogées déclarent vouloir s’en sortir soi-même « parce qu’elles refusent de dépendre des aides sociales et de se voir considérées comme des assistées ».
L’intelligence artificielle au profit des aides sociales
Pour aider les Français dans la recherche d’aides sociales, la plateforme Mes-Allocs lance AidesGPT. Il s’agit d’une IA basée sur GPT 3.5 Turbo.
Le principe est donc d’indiquer aux internautes à quelles aides ils peuvent prétendre en fonction de leurs ressources. « L’intelligence artificielle apporte déjà pas mal de solutions dans la vie quotidienne. Et on s’est demandé comment on pouvait utiliser la technologie développée par OpenAI dans le cadre de notre activité », explique au Parisien Joseph Terzekhian, fondateur de Mes-Allocs
Ainsi, AidesGPT a emmagasiné 6 000 documents officiels issus des sites institutionnels, 3 000 articles du site Mes-Allocs rédigés par des juristes, les réponses à près de 15 000 questions posées par les internautes.
Un joli coup de pouce pour celles et ceux qui ignorent ce à quoi ils peuvent prétendre au quotidien. Avec cet outil révolutionnaire, vous pourrez savoir ce à quoi vous pouvez prétendre et ainsi faire vos démarches auprès de la CAF. Une belle idée !