En France, les aides sociales ne profitent pas à tous. Le taux de non-recours oscille désormais entre 30 et 40%. Un taux inquiétant.
Les aides sociales de la CAF permettent à des millions de Français. Pourtant, d’après un récent rapport, plus de 30 et 40% des Français n’en bénéficient pas, alors qu’ils le devraient.
Des aides sociales toujours plus nombreuses
Depuis plusieurs décennies, la CAF propose des aides sociales aux Français. Cela leur permet donc de joindre l’utile à l’agréable, en bénéficiant d’un coup de pouce financier.
La constitution de la Vᵉ République prévoit notamment que : « Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler, a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence ».
Cependant, malgré les nombreux coups de pouce de l’État, il existe aujourd’hui un phénomène qui nuit à la bonne marche de ce système. On appelle cela le non-recours aux droits.
Bien qu’il soit difficile de le mesurer précisément, sachez qu’en France de nombreuses personnes ne profitent pas des aides sociales qu’ils peuvent se voir accordés. Et il y a plusieurs raisons à cela.
En effet, les personnes qui ne recourent pas à leurs droits manquent d’informations. Ils se disent donc découragés par les démarches administratives trop complexes.
Les pouvoirs publics ne semblent pas se préoccuper de cette question du non-recours qui représente un enjeu de taille pour les années à venir. Cependant, l’État a décidé de s’en mêler.
Un phénomène de non-recours qui inquiète
Face à l’inflation qui frappe le pays et les difficultés à joindre les deux bouts, de nombreuses personnes se retrouvent en situation de pauvreté et le creusement des inégalités sociales se fait de plus en plus sentir.
Le non-recours concerne ainsi les prestations sociales versées ou attribuées par différents organismes, comme la CAF ou encore le Pôle Emploi. Ainsi, il est caractérisé lorsqu’une personne ne perçoit pas les aides.
Le phénomène concerne donc à la fois les aides financières, comme les allocations. Et les aides non financières, dans le cadre par exemple de service à la personne. Par exemple, une personne dont les revenus sont modestes souscrit un contrat de mutuelle santé et paie chaque mois sa cotisation à taux plein.
Cependant, elle pourrait prétendre au CSS (Complémentaire Santé Solidaire), mais n’en a pas fait la demande. Elle est donc en situation de non-recours.
Le phénomène de non-recours suscite désormais de plus en plus d’intérêt. C’est la raison pour laquelle les pouvoirs publics multiplient les communications pour inciter les Français à demander des aides sociales.
Le gouvernement joue des coudes pour embrigader ce phénomène
Selon Philippe Warin, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de la question, le taux de non-recours a atteint un chiffre faramnieux. Ce dernier a observé un taux qui atteint les 40% de non-recours. Sur de nombreuses aides sociales.
Les taux de non-recours sont ainsi estimés sur trois aides qui figurent parmi les plus touchées pour la population. Il s’agit du Revenu de Solidarité Active avec 36% de non-recours.
L’Aide Complémentaire à la Santé se veut estimé entre 57 et 70% de non-recours. L’ACS est une aide pour souscrire à une mutuelle à prix réduit, accessible aux personnes possédant de faibles ressources.
Enfin, la Couverture Maladie Universelle Complémentaire atteint entre 21 et 34% de non-recours. Pour rappel, la CMU-C est une mutuelle totalement gratuite réservée aux plus démunis afin de garantir l’accès aux soins. Selon cette étude, 27% des Français ne prétendent pas à la Prime activité