Steve Jobs, le directeur général d’Apple, a appelé mardi 6 février les quatre principales maisons de disques à commencer à vendre en ligne des chansons sans DRM, le système de gestion des droits numériques censé empêché le piratage.
Selon le patron de la firme à la pomme, les maisons de disques n’ont rien à gagner à continuer à commercialiser, d’un côté sans aucune protection plus de 90% de leur catalogue sur CD alors que, de l’autre, le petit pourcentage restant est distribué sur internet avec de multiples systèmes de restriction et de protection. « Si ces exigences étaient satisfaites, l’industrie de la musique pourrait voir l’afflux de nouvelles entreprises proposant des magasins en ligne et des baladeurs innovants », a déclaré le groupe américain dans un communiqué publié sur son site.
Apple accusé par les associations de consommateurs
Cette déclaration intervient alors qu’Apple est accusé par de nombreuses associations de consommateurs en Europe de restreindre le choix des consommateurs en liant sa boutique en ligne iTunes à son seul baladeur iPod. En Norvège, Apple a été mis en demeure le 25 janvier dernier de rendre iTunes compatible avec les autres baladeurs d`ici le 1er octobre 2007. « Ceux qui ne sont pas satisfaits de la situation actuelle devraient peut-être consacrés leur énergie à convaincre les maisons de disques de vendre de la musique sans protection DRM », a déclaré Steve Jobs au sujet des poursuites lancées contre Apple en Europe.
DRM FairPlay
L’iTunes Store d’Apple est actuellement le plus important distributeur de musique numérique en ligne avec plus de deux milliards de chansons écoulées depuis le lancement du service en 2003. Aux Etats-Unis, le groupe détient plus de 70% du marché de la musique en ligne. Les chansons vendues par Apple sont protégées par les DRM FairPlay qui fonctionnent uniquement avec iTunes et l’iPod. Ils empêchent les utilisateurs de faire des copies multiples des chansons qu’ils mettraient ensuite à disposition gratuitement sur internet. Selon Steve Jobs, si Apple accordait une licence de FairPlay à d’autres sociétés, le groupe américain ne pourrait plus garantir la protection des morceaux commercialisés comme l’exigent les maisons de disques. (Reuters)