Araignées: pourquoi sont-elles plus nombreuses en novembre ?

C'est une question qui turlupine... Quelle est donc la raison pour laquelle les araignées sont de plus en plus présentes dans nos maisons ?

Ce mois-ci, les araignées sont de plus en plus nombreuses à pointer le bout de leur nez dans nos foyers. Mais alors la question se pose, pourquoi sont-elles aussi présentes ?

Les araignées sont de retour

La période des beaux jours est terminée… Alors les insectes en profitent pour se réfugier dans nos foyers, afin de se protéger du froid. Un véritable cauchemar pour bon nombre de personnes. Surtout pour celles qui détestent les araignées au plus haut point.

En ce mois de novembre, elles débarquent en grand nombre dans nos foyers pour trouver un peu de fraîcheur, et de la nourriture sans modération. Sachez qu’elles sont attirées par les mouches ou les moustiques.

En avoir à la maison n’est pas forcément négatif. Car elles ont un rôle très important ! En effet, elles nettoient la maison en mangeant chaque jour l’équivalent de leur poids en moustiques et en cafards. Plutôt pas mal, n’est-ce pas !

Les araignées sont aussi de grandes mangeuses de mouches, de puces et d’autres parasites. Malgré ces avantages, nous sommes nombreux à les redouter. Alors la question se pose, comment faire pour vaincre l’arachnophobie ?

Michel Cymes a une idée simple. Celle-ci consiste à mieux gérer son stress. « Il existe des solutions pour vous déstresser face à une araignée. Elles peuvent être effrayantes. Mais ce sont des petites créatures qui ne peuvent pas vous faire de mal. »

« La plupart de ces bêtes sont inoffensives pour les humains. La meilleure solution, c’est la thérapie cognitive. Elle est efficace pour traiter beaucoup de phobies. Une partie de cette thérapie consiste à exposer le patient aux araignées« .

En ce mois de novembre, il n’est pas rare d’en croiser à la maison, dans nos garages, nos caves… Et même sur les murs de la maison. Sont-elles en train d’hiverner ? Christine Rollard, aranéologue et enseignante au Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) en a dit plus.

Pourquoi sont-elles aussi nombreuses ?

Ce ne sont pas des animaux qui hibernent, « donc elles n’entrent pas dans les maisons à la saison froide pour se mettre au chaud. Elles sont déjà présentes chez nous, mais elles se cachent », explique Christine Rollard à actu.fr.

Par exemple, l’araignée Eratigena atrica, ou « tégénaire domestique ». L’aranéologue Claire Jacquet explique qu’elle tisse une toile en « nappe ». Et elle reste « cachée derrière un meuble ou planquée dans un trou de mur ».

Ce sont des espèces qui aiment se faire de plus en plus discrètes. Et pour. Et cause ! Ce sont des animaux nocturnes, comme les mygales. Au total, il y a 21 espèces en France.

Claire Jacquet ajoute qu’elles « ne rentrent pas dans les maisons, circulent tout au plus sur les terrasses au niveau du sol et plutôt la nuit ». La Loxosceles rufescens ou « araignée violoniste », est en Europe autour des pays de la méditerranée.

« C’est une espèce qui vit au niveau du sol, sous les cailloux, dans les tas de briques, dans les éboulis rocheux… ». Si nous avons tendance à en croiser autant, c’est parce qu’il fait nuit de plus en plus tôt.

En automne/hiver, elles « doivent chercher plus loin, car les proies sont de plus en plus rares », selon Claire Jacquet. Elles sortent de leurs cachettes. Puis soudainement, elles croisent notre route.

Rassurez-vous, les araignées ne débarquent pas dans nos foyers car elles seraient attirées par l’humain. Ce n’est pas le cas. « Nous ne sommes des proies potentielles et elles ne sont pas nos prédateurs », ajoute Christine Rollard.

Mais le changement d’environnement a tendance à les faire réagir.