Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, l’âge minimum pour passer l’examen du permis de conduire a été abaissé à 17 ans. Une fois le véhicule acheté, il est nécessaire de souscrire une assurance auto pour conduire légalement et une loi a changé.
Selon Nicolas Lazzerini, président régional d’AGEA en Bourgogne-Franche-Comté, cette nouvelle mesure qui permet aux jeunes majeurs d’avoir une assurance auto à leur nom n’a pas d’impact sur les tarifs d’assurance. Du moins pas encore.
En revanche, en cas d’accident avant la majorité, la responsabilité légale du conducteur mineur se verra engagée. Contrairement aux idées reçues, les jeunes conducteurs ayant leur permis ne paieront pas plus cher d’assurance que les autres jeunes conducteurs.
Ils seront soumis aux mêmes tarifs, qui dépendent du type de contrat et du niveau de couverture choisi. Depuis le 1ᵉʳ avril 2024, un autre changement majeur interviendra : la suppression du macaron vert d’assurance auto.
Celui-ci se verra ainsi remplacé par une preuve d’assurance dématérialisée, via le Fichier des véhicules assurés (FVA). Un système mis en place par le gouvernement en 2019.
Ce fichier permet aux compagnies d’assurance de transmettre directement les informations sur les véhicules assurés. Comme la plaque d’immatriculation et les coordonnées du propriétaire, aux forces de l’ordre.
Des règles qui changent
Les automobilistes n’auront donc plus à apposer de vignette verte sur leur pare-brise, l’assureur prenant en charge cette formalité. En cas de changement d’assurance, la nouvelle compagnie devra communiquer les informations au FVA dans les 72 heures.
Pendant ce délai, les conducteurs recevront un mémo à conserver en cas de contrôle ou d’accident nécessitant un constat. Ce mémo facilitera les démarches pour retrouver les informations du contrat d’assurance.
Cependant, dans les prochains mois, cette assurance auto risque d’augmenter. Chaque fin d’année, c’est le même scénario : les factures augmentent.
Que ce soit pour l’eau, le gaz, l’électricité, l’assurance habitation ou auto, aucun poste de dépenses ne baisse. Chacun justifie ces hausses, mais au final, c’est toujours le consommateur qui paie davantage.
L’année 2024 ne fait pas exception, surtout pour les automobilistes. Selon une étude basée sur plus de 240 000 tarifs, publiée sur le site Assurland.com, les assurances auto ont augmenté en moyenne de 3,8 % à l’échelle nationale.
Le coût annuel moyen est passé de 651 euros fin 2023 à 676 euros, soit une hausse de 25 euros. Cependant, d’importantes disparités persistent entre les régions.
Des assurances auto en nette hausse dans ces régions
En Bretagne, où l’assurance auto est la moins chère, un conducteur paie en moyenne 530 euros par an. Alors qu’en Corse, où les primes sont les plus élevées, cette somme atteint 842 euros.
Cette différence de plus de 300 euros s’explique par la dangerosité des routes et la faible concurrence des assureurs sur l’île. Toutefois, ce n’est pas en Corse que la hausse des primes a été la plus marquée cette année.
C’est en Provence-Alpes-Côte d’Azur que les automobilistes ont subi la plus forte augmentation. Avec des primes en hausse de 6,3 %, atteignant en moyenne 779 euros, soit une augmentation de 46 euros par assuré.
La région PACA a ainsi surpassé l’Île-de-France (777 euros). Elle se place désormais juste derrière la Corse en termes de tarifs les plus élevés.
L’augmentation des vols de voitures dans les Bouches-du-Rhône explique donc en grande partie cette flambée des prix. Rappelons qu’en France, il se veut obligatoire de souscrire au minimum une assurance responsabilité civile.
Cette couverture prend en charge les dommages causés à autrui (personnes, véhicules, biens) en cas d’accident. Même si vous en êtes responsable.
Conduire sans assurance se dit illégal et peut entraîner des sanctions. Telles qu’une amende jusqu’à 3 750 euros, la suspension ou l’annulation du permis, la confiscation du véhicule, ou encore l’obligation de faire un stage de sensibilisation à la sécurité routière.
