L'assurance vie que les Français connaissent pourrait être amenée à changer son mode de fonctionnement dans les prochains mois.
En France, l’assurance-vie continue de se considérer comme un produit d’épargne prisé par les Français. Tant pour sa flexibilité que pour ses avantages fiscaux et l’année 2025 pourrait être vecteur de changement.
L’assurance-vie, une épargne très populaire
En 2024, le paysage de l’assurance-vie connaît quelques évolutions réglementaires et de marché, influencées par des facteurs économiques et sociétaux. Un des aspects majeurs de cette dernière réside dans sa capacité à s’adapter aux besoins des épargnants.
Elle permet non seulement de constituer un capital à long terme, mais également de protéger les proches en cas de décès. En 2024, les compagnies d’assurance proposent une gamme élargie de contrats.
Cela inclut donc des options d’investissement en unités de compte. Ces derniers permettent de diversifier les placements en investissant dans des actions, des obligations ou des fonds immobiliers.
Les taux d’intérêt restent relativement bas. Ce qui incite les épargnants à se tourner vers des supports plus dynamiques pour optimiser le rendement de leur épargne.
Ainsi, la part des contrats d’assurance-vie investis en unités de compte augmente. Elle reflète donc une recherche de rendement plus élevée.
Cependant, cette dynamique présente des risques, car les marchés financiers peuvent être volatils. En 2024, des évolutions réglementaires ont aussi fait l’objet d’une mise en place pour renforcer la protection des Français.
Des nouvelles mesures de transparence
Désormais, les assureurs se voient donc tenus de fournir des informations claires sur les frais appliqués. Et aussi sur la performance des différents supports d’investissement.
Un autre changement important concerne la fiscalité de l’assurance-vie. Les abattements fiscaux sur les gains réalisés se voient maintenus, ce qui continue d’encourager l’épargne à long terme.
Les gains réalisés avant 8 ans restent soumis à un abattement de 4 600 euros pour une personne seule, et 9 200 euros pour un couple. Au-delà de cette durée, la fiscalité devient plus intéressant, ce qui incite les épargnants à conserver leur contrat.
En termes de succession, l’assurance-vie demeure un outil privilégié pour transmettre un capital à ses héritiers. Les capitaux versés aux bénéficiaires désignés ne sont pas intégrés à la succession, ce qui permet d’éviter certaines taxes sur les successions.
Cela en fait un outil attractif pour la transmission de patrimoine. Enfin, en 2024, la prise de conscience croissante des enjeux environnementaux et sociaux influence également le secteur de l’assurance-vie.
De plus en plus de contrats intègrent des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). Cela permet donc aux épargnants de financer des projets durables.
L’assurance-vie amenée à évoluer en 2025
Un amendement a été adopté le jeudi 24 octobre dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025. Si cet amendement se veut intégré dans la version finale du budget et mis en œuvre, un titulaire d’assurance-vie pourra effectuer une donation.
Et ce, tout en bénéficiant d’un abattement fiscal de 152 500 euros. Ce dernier est habituellement appliqué uniquement au moment du décès de l’assuré.
Cela permettra aux épargnants d’anticiper leur succession tout en profitant des avantages fiscaux offerts par l’assurance-vie. Mais uniquement pour l’année 2025.
Il se veut donc important de noter que l’abattement utilisé se verra déduit de ceux applicables lors du décès. Ainsi, les bénéficiaires du contrat ne pourront pas profiter d’un second abattement fiscal lors du décès de l’assuré.
« Ce dispositif exceptionnel ne s’appliquera que pour l’année 2025 et devrait favoriser l’activité économique tout en permettant aux bénéficiaires, qu’ils soient conjoints, enfants ou petits-enfants, de financer des besoins spécifiques », précise le texte.
En réalité, « cette mesure ne coûte rien à l’État puisque ces montants auraient fait l’objet d’une exonération lors du décès du titulaire ». Les bénéficiaires d’un contrat d’assurance-vie bénéficient d’un abattement de 152 500 euros (par bénéficiaire) pour les primes versées avant l’âge de 70 ans.
Pour celles versées après, l’abattement se veut limité à 30 500 euros, tous Français confondus. Elle s’applique sur le capital total des contrats de l’assuré, qu’ils soient auprès du même assureur ou non.