Assurance-vie: comment retirer de l'argent sans avoir à payer des impôts ?

L'assurance-vie est une épargne qui séduit de nombreux Français. Voici comment retirer de l'argent dessus sans avoir à payer d'impôts.

En 2024, l’assurance-vie reste un placement phare pour les épargnants français, grâce à sa flexibilité et à ses avantages fiscaux. Mais, savez-vous comment retirer de l’argent sans avoir à payer d’impôts ?

L’assurance-vie conserve ses lettres de noblesse

Avec plus de 1 900 milliards d’euros d’encours, l’assurance-vie représente un pilier de l’épargne longue en France. En effet, elle attire aussi bien les jeunes actifs que les retraités.

Les contrats en euros, autrefois dominants, connaissent une évolution notable. La baisse des rendements des fonds en euros traditionnels, souvent inférieurs à 2 %, incite les épargnants à se tourner vers des unités de compte (UC).

Ces dernières offrent donc un potentiel de rendement supérieur, mais exposent à des risques plus élevés. Notamment sur les marchés financiers.

Alors, en réponse, les assureurs proposent des contrats hybrides, combinant sécurité des fonds en euros et performance des UC. Et ce, pour séduire les profils plus prudents.

En 2024, les thématiques responsables prennent de l’ampleur. Avec une forte demande pour des supports alignés sur les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance).

L’assurance-vie verte ou solidaire gagne en popularité, soutenue par des incitations gouvernementales. Et une prise de conscience accrue des épargnants face aux enjeux climatiques.

Une épargne qui reste avantageuse

Sur le plan fiscal, les règles restent avantageuses. En effet, après 8 ans, les retraits bénéficient d’abattements sur les gains (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple).

Toutefois, les débats sur une éventuelle réforme fiscale des successions suscitent des interrogations. Car l’assurance-vie joue un rôle clé dans la transmission de patrimoine, grâce à sa fiscalité spécifique.

Enfin, le digital continue de transformer le secteur. De plus en plus de Français gèrent leur contrat en ligne, et ils bénéficient de simulations, arbitrages automatisés et conseils personnalisés.

Cette digitalisation rend l’assurance-vie plus accessible et transparente. Elle renforce également son attrait comme outil de préparation à la retraite ou de diversification de l’épargne.

En France, une personne sur quatre possède une assurance-vie, selon TF1. Cela en fait un des placements les plus prisés après les livrets d’épargne.

Pourtant, son fonctionnement reste souvent mal compris, notamment concernant le retrait des fonds. Vous pouvez retirer une partie des fonds de votre assurance-vie à tout moment.

L’assurance-vie : voici comment ne pas payer d’impôts dessus

Cependant, si le capital initial n’est pas taxé, les intérêts générés peuvent, eux, être soumis à une imposition. Par exemple, pour un investissement de 100 000 euros qui a produit un bénéfice de 2 % (soit 2 000 euros), seul le montant des intérêts (2 000 euros) sera imposé en cas de retrait total.

Ainsi, bien que les retraits n’entament pas le capital investi, ils peuvent diminuer les gains réalisés. Durant les huit premières années du contrat, les intérêts retirés se voient donc imposés.

Toutefois, après huit ans, un abattement fiscal entre en jeu. En effet, 4 600 euros d’intérêts se disent exonérés pour une personne seule, et 9 200 euros se voient exonérés pour un couple marié ou pacsé.

Ces conditions rendent souvent préférable d’attendre ce délai avant de retirer des fonds. De plus, investir à deux peut optimiser ces avantages fiscaux.

Certaines situations offrent un retrait anticipé sans taxation des intérêts avant huit ans, notamment en cas de licenciement. De mise à la retraite d’office, de cessation d’activité après liquidation judiciaire.

De plus, le rachat se voit donc totalement exonéré d’impôts si le titulaire ou son conjoint est reconnu en situation d’invalidité. Pour éviter toute taxation sur les retraits, l’assurance-vie peut également être utilisée comme outil de transmission patrimoniale.

En désignant des bénéficiaires, son montant échappe aux droits de succession classiques. Bien qu’une imposition subsiste, elle bénéficie donc d’un abattement attractif, rendant ce mécanisme intéressant pour les Français.