Notre vision du monde est largement basée sur les préjugés et les idées reçues. Un comportement simpliste qui peut mener à des affrontements et à des incompréhensions. Un bulgare a eu la bonne idée de représenter le monde à travers des cartes basées sur les préjugés. Un délice.
L’auteur bulgare Yanko Tsvetkov a regroupé des cartes qui représentent des continents en fonction des préjugés que se font les habitants d’un pays. Ainsi on peut retrouve l’Europe vu par les Français, par les anglais ou les russes. On retrouve également la vision des Etats-Unis sur le reste du monde et la vision de la Grèce Antique sur le reste du monde.
Un ouvrage corrosif, très drôle qui pose la question de notre comportement et de nos raccourcis sur le monde qui nous entoure.
Pour les grecs anciens, les français sont des rouquins avec des tresses et les espagnols ont des olives immangeables et bien entendu la Grèce est le monde civilisé.
Les Français ne sont pas épargnés non plus. Selon nous, la Pologne est le pays des plombiers, les turcs ne sont pas prêt d’être européens et l’Espagne est le pays des vacances pas chères.
Pour nos amis de la Grande Bretagne, l’Europe est avant tout l’Empire du Mal. La Suisse représente le chocolat, la Grèce est la terre des statues sans bras et les Pays-Bas celle de la drogue.
Les russes sont un peu plus sympa pour les français car ils voient avant tout les marques de luxe. L’Angleterre se résume au président du club de football de Chelsea et l’Allemagne est le pays des ex-nazis.
Pour finir, les Etats-Unis ont une vision de l’Europe assez amusante. La France est caractérisée par François Hollande et les femmes, les russes sont des communistes et les italiens sont des parrains.
L’Asie n’est pas épargnée par les USA. L’Inde est le pays du Yoga, les japonais mangent des sushis et sont des ninjas et les népalais sont des alpinistes.
Pour les Etats-Unis, il y a des dictateurs sympas au nord de l’Afrique, une décharge gratuite en Inde et une dictature intimement liée à l’économie américaine.
L’ouvrage de Yanko Tsvetkov regorge de ces cartes. Il s’intitule l‘Atlas des préjugés.