Depuis quelques jours, de nombreuses personnes reçoivent un mail d'Engie réclamant des impayés. Mais il s'agit d'une arnaque.
Les arnaques reçues par mail sont monnaie courante. Dernièrement, un faux mail envoyé par Engie a été reçu par de nombreux clients. Mais il s’agit d’une arnaque.
Des arnaques nombreuses
Les arnaques par email sont devenues des incontournables depuis plusieurs années. Au mois de juin, la police française et de Belgique ont mené une vaste cyber-opération pour mettre la main sur des arnaqueurs.
Ces derniers sont accusés d’avoir envoyé une fausse convocation judiciaire pour un préjudice évalué à au moins 3,5 millions d’euros. Dix-huit personnes ont été arrêtées en Ile-de-France, à Nantes, au Mans, Toulouse, Sens (Yonne), Orléans et Nice.
Cette arnaque à la fausse convocation judiciaire consiste à envoyer, au nom de responsables de la gendarmerie ou de la police, de magistrats ou d’institutions comme Europol, des courriels. Ils ont fait l’objet d’un envoi des personnes indéterminées en les accusant de pédopornographie.
Les victimes sont donc menacées de poursuites judiciaires sauf si elles paient une « amende ». Les enquêteurs ont établi que l’argent escroqué faisait l’objet de dépense en France, mais plus généralement envoyé en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays africains.
Début 2021, cette campagne d’hameçonnage (ou phishing) a inondé tout le territoire et conduit la section spécialisée dans la cybercriminalité du parquet de Paris à ouvrir une enquête. Ces investigations ont fait l’objet d’une confiscation aux policiers de l’Office central de lutte contre la cybercriminalité (OCLCTIC).
Mais aussi aux gendarmes de la section des recherches (SR) de Versailles à ceux du ComCybergend et à la Brigade de recherches de Nice. Plus de 150 000 signalements pour arnaques ont fait l’objet d’un enregistrement.
Des méthodes de plus en plus sophistiquées
Les arnaques en ligne se multiplient et elles s’attaquent désormais à tous les secteurs. Depuis l’été 2023, plusieurs personnes ont reçu un mail au nom de l’entreprise Engie les informant d’un retard de paiement.
Il s’agit en réalité d’une vaste escroquerie, qui sévit partout en France, particulièrement dans le département du Rhône. Une information rapportée par CNews, le mardi 12 septembre 2023.
Le mail en question a donc pour but de soutirer de l’argent aux victimes. Ou de leur dérober leurs données personnelles pour pouvoir les revendre ensuite.
Alerté, Engie a donc, par le biais de son site internet, mis en garde contre ces tentatives d’hameçonnage. Parfois, elles se veulent envoyées par SMS.
Souvent, « l’e-mail semble bien avoir fait l’objet d’un envoi par nos services, le logo d’ENGIE figure même dans l’en-tête », a donc prévenu Engie. Selon la société, ce type de messages se dit susceptible d’annoncer plusieurs choses.
La plupart du temps, il s’agit d’un mail menaçant « la coupure prochaine de votre fourniture d’énergie sous prétexte de factures non réglées ». Rien que ça.
Une arnaque bien huilée
L’arnaque par mail vous demande ensuite un numéro de téléphone et un IBAN. De plus, les escrocs incitent les victimes à contacter le numéro 09.77.40.06.38, ainsi qu’à effectuer un virement bancaire vers un IBAN qui figure dans le message.
Il est donc nécessaire de ne surtout pas y répondre et de le signaler. Une pré-plainte peut notamment se voir déposée en ligne, mais il se dit également possible d’appeler Info Escroqueries au 0805.805.817.
Les personnes qui en ont donc été victimes, doivent rapidement contacter leur banque pour faire opposition et porter plainte. Il se veut également conseillé de modifier son mot de passe sur l’espace client d’Engie.
Pour éviter de se faire avoir par ce genre d’arnaques, Engie préconise ainsi d’être attentif à certains éléments comme les logos, l’orthographe. La grammaire ou encore l’adresse mail de l’expéditeur.
Les véritables adresses d’Engie finissent quasiment toujours par engie.fr ou engie.eu. Si un doute persiste malgré ces vérifications, vous pouvez toujours vous rendre sur le site de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).