Attention plus de 200 000 fonctionnaires vont perdre près de 1000 euros en 2025, les concernés

Les Français fonctionnaires ne seront pas tous gagnants. Cette année, plus de 200 000 d'entre eux vont perdre 1000 euros sur l'année.

En 2025, la fonction publique française connaît des transformations notables. Parmi les transformations notables, une perte d’argent pour des milliers de fonctionnaires.

Fonctionnaires : le gouvernement s’en occupe

De nombreuses réformes viennent à moderniser l’administration tout en répondant aux attentes sociétales et budgétaires des fonctionnaires. En France, près de 5,5 millions de personnes servent encore l’État, les collectivités territoriales et les hôpitaux.

La loi de transformation de la fonction publique continue ainsi de remodeler le paysage professionnel. Les mobilités inter-fonctions publiques sont facilitées, et le recours aux contractuels s’accroît, notamment pour les postes spécialisés.

Une évaluation plus fréquente des compétences est mise en place, elle permet de favoriser la reconnaissance du mérite. En 2025, une revalorisation salariale intervient pour compenser l’inflation.

Une prime exceptionnelle liée aux résultats et aux projets innovants a d’ailleurs vu le jour. De plus, le télétravail devient un droit renforcé, avec une compensation financière pour les frais professionnels.

Dans les hôpitaux, des recrutements se voient ainsi accélérés pour pallier les pénuries. Avec des incitations financières pour les postes en tension.

Des dispositifs de soutien psychologique se disent ainsi étendus afin de lutter contre l’épuisement professionnel. Malgré ces avancées, des défis subsistent, surtout la baisse d’attractivité des métiers de la fonction publique.

Des défis pour les années à venir

Les syndicats demandent d’ailleurs une revalorisation plus large. Et un dialogue renforcé sur la qualité de vie au travail, des mesures que le gouvernement analyse de très près.

Il faut dire que l’année 2025 s’annonce une fois de plus difficile pour les agents de la fonction publique. Le gouvernement Bayrou a confirmé le maintien du gel des salaires, avec un point d’indice – déterminant pour l’évolution des rémunérations –.

Ces derniers sont ainsi restés inchangés depuis juillet 2023. Mais une autre décision, annoncée par le ministre de la Fonction publique, vient aggraver la situation.

La mauvaise nouvelle concerne la prime Gipa (Garantie individuelle de pouvoir d’achat). Arrivée en 2008, cette prime annuelle vise à compenser la perte de pouvoir d’achat des agents de la fonction publique lorsque la hausse de leurs salaires est inférieure à l’inflation.

Ouverte aux titulaires comme aux contractuels, elle se voit attribuée à ceux ayant travaillé au moins trois ans au cours des quatre dernières années. Sauf aux agents dont le salaire dépasse 4 714 euros par mois.

Cependant, des milliers de fonctionnaires éligibles n’y auront plus droit cette année. Fin janvier, sur les ondes de RTL, Laurent Marcangeli, ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification, l’a confirmé.

« La Gipa n’a pas été versée en 2024, et il n’est pas prévu de la verser en 2025 », a-t-il affirmé. C’est donc la deuxième année consécutive que le gouvernement supprime cette prime, invoquant des contraintes budgétaires.

Fonctionnaires : cette mauvaise nouvelle impacte 200 000 personnes

En 2023, le versement de la Gipa avait coûté 800 millions d’euros à l’État. En 2023, selon la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP), la prime Gipa avait fait l’objet d’un règlement par 188 101 agents des ministères et établissements d’enseignement supérieur.

Ainsi que 201 317 agents dans la fonction publique d’État, 143 389 agents dans la fonction publique territoriale. Le montant moyen versé était de 663 euros, une hausse par rapport aux années précédentes.

Conséquence d’une inflation de 8 % sur la période de référence (31 décembre 2018 – 31 décembre 2022). Si la Gipa avait été maintenue en 2024, elle aurait été encore plus élevée, en raison d’une inflation estimée à 12 % sur la nouvelle période de référence (31 décembre 2020 – 31 décembre 2024).

Selon les projections, la prime aurait dépassé 1 000 euros dès les premiers échelons. Ce qui offre ainsi une bouffée d’oxygène précieuse aux agents publics.

En octobre dernier, Guillaume Kasbarian, alors ministre de la Fonction publique, avait envisagé une suppression définitive de la Gipa. Il estimait qu’elle profitait principalement aux fonctionnaires de catégorie A, aux salaires plus élevés.

Sous la pression des syndicats, il avait donc proposé de la recentrer sur les catégories B et C. Malgré ces discussions, c’est finalement tous les agents de la fonction publique qui s’en voient privés.