C'est officiel ! Au mois de janvier 2024, les retraites vont subir une augmentation progressive de 5,2%. Explications.
Depuis l’application de la réforme des retraites, les Français sont parfois confus par les différentes annonces faites par le gouvernement. Toutefois, l’une d’elle risque de faire plaisir aux principaux intéressés.
Les pensions de retraites suscitent des questionnements
En France, il existe tout un tas de régimes de retraite. Il y a le régime de base et les complémentaires. Concernant le premier, la réforme des retraites va permettre la revalorisation de son montant.
Quant aux pensions complémentaires, un débat est ouvert. En effet, deux grandes mesures viennent d’être envisagées pour les prochains mois.
Il y a tout d’abord la suppression du malus de 10 % appliqué pendant trois ans aux nouveaux retraités et la revalorisation des pensions selon l’inflation. Eh oui.
Si vous souhaitez prendre votre retraite dès que possible, vous risquez de déchanter en découvrant le sort que vous réserve l’Agirc-Arrco. La raison ? Le « coefficient de solidarité ».
Ce dernier se définit comme un moyen de dissuader les salariés de quitter le travail trop tôt. L’Agirc-Arrco a instauré cette mesure en 2019 pour sauver ses finances.
À cette époque, la situation de cet organisme de retraite était critique. Mais sachez qu’il existe des astuces pour éviter cela. Il faut, par exemple, travailler au moins un an de plus après avoir obtenu le taux plein. Ainsi, on peut percevoir ses pensions sans pénalité.
Des mesures discutables
Toutefois, vous pouvez bénéficier d’un bonus temporaire de 10 %, 20 % ou 30 % « si l’on prolonge son activité de deux, trois voire quatre ans », précisent nos confrères de Il était une pub.
Depuis 2019, le régime Agirc-Arrco a mis en place un malus qui diminue les pensions des retraités qui partent à l’âge du taux plein. Ce dispositif a donc eu pour effet de remplir les caisses de la complémentaire, qui dispose aujourd’hui de plus de 68 milliards d’euros de réserve.
La réforme des retraites qui est entrée en vigueur au 1ᵉʳ septembre 2023, repousse déjà cet âge de plusieurs années. Face à ce changement, certains jugent que le malus est une sanction injuste pour les futures personnes qui arrêtent de travailler.
Par ailleurs, la question de sa suppression fait débat. En effet, il y a quelques jours, les partenaires sociaux, qui gèrent l’Agirc-Arrco, se sont réunis.
D’après le média Capital, les opinions sont favorables à la suppression ou à la réduction de cette pénalité. « Nous ne nous opposerons pas à la suppression du malus », a clairement fait savoir Éric Chevée de la CPME.
Bonne nouvelle pour les retraites, elles progressent en 2024
Si ce malus fait encore débat, une bonne nouvelle devrait ravir celles et ceux qui ne travaillent plus. En effet, les pensions vont subir une augmentation en 2024.
Dans un entretien accordé avec les lecteurs du Parisien, Bruno Le Maire a annoncé que les pensions de retraite allaient faire l’objet d’une revalorisation à compter du 1ᵉʳ janvier 2024. En voilà une bonne nouvelle.
Cette hausse de 5,2% va se voir mise en place, pour « protéger tous les retraités contre l’inflation », a indiqué le ministre de l’Économie. Ce dernier a également évoqué une revalorisation de tous les minimas sociaux à compter du 1ᵉʳ avril.
Une hausse de 4,6% environ, qui représente « 28 euros par mois pour le RSA », a-t-il assuré. Cette augmentation se voudra budgétée la semaine prochaine à l’Assemblée Nationale.
« Ce budget doit se voir adopté. C’est impératif parce que, sinon, la revalorisation de la pension de retraite de monsieur n’aura pas lieu », a indiqué Bruno Le Maire. D’après lui, 1,7 million de personnes se disent concernées par cette hausse de 100 euros des petites pensions prévue dans la réforme des retraites.