Chaque année, l'augmentation des retraites est un débat en France. D'ailleurs, en novembre prochain, une nouvelle hausse est prévue.
Chaque année, les retraites de base évoluent en fonction de l’inflation. En raison de l’inflation importante cette année, l’augmentation des retraites devrait être proportionnelle, comme au mois de novembre.
L’augmentation des retraites sous Bruno Le Maire
En septembre dernier, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, avait annoncé une augmentation des retraites de 5,2 %, prévue pour entrer en vigueur en janvier 2024. Toutefois, cette estimation était basée sur des prévisions.
Bien que l’inflation ralentisse, elle reste donc élevée, ce qui dépasse légèrement les attentes des Français. Ainsi, la revalorisation pourrait finalement atteindre 5,3 % l’année prochaine.
Le 22 décembre dernier, l’Assurance retraite a confirmé cette hausse. Elle a précisé que, dès le 1ᵉʳ janvier 2024, les retraites du régime général seraient augmentées de 5,3 %.
Cette décision visait ainsi à compenser l’augmentation des prix à la consommation (hors tabac). Bien que cette hausse soit modeste, elle est accueillie positivement par les retraités.
De nombreux retraités s’interrogent toutefois sur l’application de cette revalorisation en 2024. En janvier 2024, l’Assurance retraite a donc versé ces pensions revalorisées aux 13 millions de retraités du secteur privé, ainsi qu’aux fonctionnaires de l’État, aux artisans.
Mais aussi aux commerçants, professions libérales, et agents de la fonction publique territoriale. L’augmentation concernait principalement les retraités du régime général (Cnav), de la Mutualité sociale agricole (MSA), de la fonction publique, etc.
Des pensions augmentées
Par exemple, pour une pension de 800 euros par mois, une hausse de 5,2 % se traduirait par une augmentation de 41,6 euros. Cette revalorisation inclut donc également l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées).
Elle passera donc à 1 011,06 € par mois pour une personne seule et à 1 569,67 € pour un couple. Qu’en est-il de la retraite complémentaire ?
Chaque année, la revalorisation de la retraite Agirc-Arrco, qui concerne les salariés du privé, se veut négociée entre organisations patronales et syndicales. En 2023, cela a conduit à une augmentation de 4,9 %, effective depuis le 1ᵉʳ novembre dernier.
En 2024, plusieurs aides sociales connaîtront donc des changements. Par exemple, les allocations familiales augmenteront dès le 1ᵉʳ avril.
Face à l’augmentation des prix, les pensions, qu’elles soient de base ou complémentaires, se disent revalorisées à des moments différents selon les régimes. Pour les retraités du régime Agirc-Arrco, une hausse des pensions est prévue en novembre 2024.
Bien que son montant exact dépende de plusieurs critères. Cette année, plusieurs changements ont déjà affecté les retraites complémentaires Agirc-Arrco.
Une nouvelle augmentation des retraites
En février, le taux de CSG (contribution sociale généralisée) a fait l’objet d’une révision. Suivi en avril de la suppression de la pénalité de 10 % sur les retraites complémentaires.
En plus de ces ajustements, une augmentation des retraites se veut attendue pour le 1ᵉʳ novembre 2024. Après une augmentation de 4,9 % en 2023. Mais alors, quel taux de revalorisation attendre ?
La revalorisation se verra donc déterminée par deux facteurs : l’inflation et les décisions des partenaires sociaux. Le taux se verra donc fixé en fonction du taux d’inflation prévisionnel de l’année ou de l’évolution du salaire moyen par tête (SMPT) dans le secteur privé.
En juin, l’Insee a publié un taux d’inflation de 2,1 %, tandis que le SMPT a progressé de 3,2 % au premier semestre. Puisque l’inflation est inférieure, elle devrait servir de référence pour la revalorisation de novembre.
Les partenaires sociaux ont ainsi décidé que les augmentations des pensions en 2024, 2025 et 2026 seraient environ 0,4 % en dessous de l’inflation. Avec un taux d’inflation de 2,1 % et une minoration de 0,4 %, la revalorisation attendue en novembre serait de 1,7 %.
Toutefois, les partenaires sociaux peuvent ajuster ce taux de 0,2 % à la hausse ou à la baisse. Cela pourrait donc modifier le montant final.