
Les automobilistes sont prévenus. S'ils se rendent en Espagne, ils doivent s'en tenir aux exigences imposées par le gouvernement en place.
En 2025, les automobilistes au sein de l’Union européenne doivent se conformer à une série de responsabilités renforcées. Et cela commence en Espagne, où les règles sont désormais plus strictes qu’avant.
Conducteurs : de nouvelles règles dans la zone Euro
Ces réformes résultent de mises en place qui visent à améliorer la sécurité routière, l’équité et la durabilité des transports. À compter du 31 décembre 2024, tous les véhicules de transport international de marchandises doivent respecter une règle.
Ceux qui conduisent des véhicules de plus de 3,5 tonnes doivent être équipés de tachygraphes intelligents de deuxième génération. Ces dispositifs enregistrent avec précision les temps de conduite et de repos.
Cela permet donc une surveillance à distance par les autorités compétentes. Cette mesure vise à renforcer la sécurité routière et à garantir des conditions de travail équitables pour les automobilistes.
L’Union européenne envisage aussi de mettre fin aux permis de conduire valables à vie. Les nouvelles propositions incluent l’introduction de permis numériques disponibles sur les appareils mobiles.
Et l’instauration d’une période probatoire de deux ans pour les nouveaux conducteurs. Durant cette période, des restrictions spécifiques s’appliqueront.
Notamment des sanctions plus sévères en cas de conduite dangereuse et une limite d’alcoolémie stricte de 0,2 g/l. Pour lutter contre l’impunité des conducteurs non-résidents commettant des infractions routières.
Des conditions d’accès différentes
L’Union européenne a adopté une directive visant à améliorer la coopération entre les États membres. Cette initiative facilite l’échange d’informations et l’exécution des sanctions, assurant que tous les conducteurs respectent les règles de circulation.
À partir de janvier 2025, les transporteurs non membres de l’Union européenne devront obtenir des autorisations spécifiques. Et ce, pour opérer au sein du marché intracommunautaire.
Cette mesure vise donc à limiter la concurrence déloyale et à assurer une transparence accrue dans le secteur du transport routier. Ces évolutions réglementaires témoignent de l’engagement de l’Union européenne à promouvoir une conduite responsable.
Et à harmoniser les normes de sécurité routière à travers ses États membres. D’ailleurs, l’Espagne s’apprête à modifier son code de la route, avec une série de nouvelles mesures, dont un renforcement des règles sur l’alcool au volant.
« Les autorités espagnoles veulent en finir avec la conduite sous l’emprise de l’alcool et vont modifier l’article 20 du Code de la route en ce sens », explique Maître Jean-Baptiste Le Dall, avocat spécialisé dans la défense des automobilistes.
Automobilistes : l’Espagne met les pieds dans le plat
Dès 2025, le taux maximal autorisé passera à 0,2 g d’alcool par litre de sang (soit 0,10 mg par litre d’air expiré). Contre 0,5 g actuellement, un seuil identique à celui en vigueur en France.
Cette décision fait donc suite aux statistiques de 2023, où l’alcool était la deuxième cause d’accidents de la route en Espagne. Selon la sécurité routière locale.
Mais alors, combien de verres avant d’être en infraction par un automobiliste ? Avec cette nouvelle réglementation, un homme pesant entre 70 et 90 kg pourra encore consommer un verre de vin, mais pas plus.
Pour une femme, l’absorption d’un seul verre pourrait suffire à dépasser la limite autorisée. « Pour être certain de respecter la loi, la seule solution est de ne pas boire d’alcool avant de prendre le volant », prévient Maître Le Dall.
Mais alors, quelles sanctions pour les contrevenants ? Les conducteurs, qu’ils se disent espagnols ou étrangers, risquent une amende d’au moins 500 €, qui sera directement envoyée en France grâce à la coopération européenne.
Un retrait du permis de conduire en Espagne, bien que celui-ci reste valable une fois de retour en France. De plus, « une condamnation par un tribunal espagnol peut se voir inscrite sur votre casier judiciaire en France », a alerté Maître Le Dall.