L'année 2024 sera celle des augmentations. En effet, le gouvernement va taxer les automobilistes, en augmentant le tarif des autoroutes.
En France, les autoroutes sont légion. Créées en 1924, ces dernières permettent donc de rejoindre des grandes villes en allant plus vite. Malheureusement, en 2024, ces dernières risquent d’augmenter.
Tout savoir sur les autoroutes françaises
Les autoroutes actuelles résultent de l’évolution progressive de l’idée même de route à grande vitesse. Inaugurées en 1924, ces dernières permettent de relier les villes entre elles.
Le premier tronçon à s’ouvrir est celui de l’A1 reliant Lille à Carvin, en 1951. Aujourd’hui, on compte plus de 80 000 kilomètres de réseau autoroutier européen.
Ce dernier permet donc de voyager à travers l’ensemble des pays sans pratiquement quitter l’autoroute. La France est d’ailleurs la championne des autoroutes, avec 12 000 kilomètres de routes.
Elle se hisse à la troisième marche du podium des autoroutes européennes derrière l’Allemagne et l’Espagne. Cette dernière est championne avec 15 500 kilomètres.
Le concept de l’autoroute est ainsi basé sur la séparation des voies de circulation en deux sens opposés. Chaque sens de circulation est divisé au minimum en deux voies. Et plus généralement en trois voire plus, permettant le dépassement des véhicules lents.
Les deux sens de circulation se veulent ainsi séparés par un terre-plein central ou bien par des glissières de sécurité métalliques. Suivant la densité de population des zones traversées, les bretelles d’accès et de sortie sont plus ou moins nombreuses pour desservir les zones urbaines.
Des augmentations en pagaille
Alors que Bruno Le Maire avait assuré que les autoroutes ne seraient pas taxées suite à l’inflation, le président de Vinci Autoroutes, premier concessionnaire autoroutier de France, a assuré le contraire. En effet, ce lundi 13 novembre, ce dernier a appris la nouvelle.
Cette nouvelle taxe sur les « infrastructures de transport de longue distance », dont les autoroutes, aura une répercussion de l’ordre de 5% sur les prix des péages. À condition que cette dernière se voie adoptée.
Cette taxe a fait l’objet d’une inscription dans l’article 15 du projet de loi de finances pour l’année 2024. L’objectif est donc de financer la transition écologique.
L’impôt « sur les infrastructures de transport de longue distance » devrait rapporter « 600 millions d’euros par an dès 2024 ». Un décret annoncé par Bruno Le Maire.
Ce dernier entend donc cibler les concessions autoroutières, dans le viseur de Bercy. Mais aussi dans les grands aéroports. « Des infrastructures de transport polluantes, que ce soit la route ou l’aérien », a expliqué le ministre de l’Économie et des Finances.
Le montant des autoroutes en nette augmentation
Bruno Le Maire a annoncé que « trois quarts des recettes viendront du secteur routier et un quart de l’aérien ». L’objectif se veut ainsi de financer les investissements « extrêmement élevés » et « impératifs » en matière de transition écologique.
Cette future taxe, prélevée sur 4,6% du chiffre d’affaires de ses autoroutes ASF, Cofiroute. Escota et, dans une moindre mesure, sur celui des aéroports de Lyon, va coûter 260 millions d’euros à Vinci.
Lors de la présentation du projet de loi de finances, le 27 septembre, le Ministre de l’Économie avait pourtant assuré que cette nouvelle taxe serait indolore pour les usagers. Une prise de parole qui a mitigé les Français.
« Les péages n’augmenteront pas au-delà de ce qui se veut prévu par l’inflation, tout simplement parce que les tarifs des péages, c’est nous qui les fixons. Donc les compagnies d’autoroutes ne se voudront pas autorisées à répercuter les augmentations de taxes sur les prix des péages », avait ajouté Bruno Le Maire.
Le gouvernement s’est en effet assuré auprès du Conseil d’État que la formule choisie ne permettrait pas aux concessionnaires autoroutiers de répercuter la nouvelle taxe sur les prix des péages. Toutefois, ce n’est pas l’avis de Vinci qui estime qu’il s’agit bien d’une fiscalité spécifique.