Pendant l’épreuve d’histoire-géographie du Bac 2017, un lycéen de Laval a préféré dénoncer les persécutions des homosexuels en Tchétchénie au lieu de rendre une copie blanche.

bac homosexuels Tchétchénie

« Est-ce que j’ai vraiment fait un écrit sur la Tchétchénie au Bac histoire parce que sinon je rendais copie blanche ? »

Au lendemain de l’épreuve de philosophie, les candidats au bac 2017 planchaient sur les sujets d’histoire-géographie pendant 4 heures.
Faustin, un lycéen pas très inspiré par les sujets proposés, s’est distingué sur les réseaux sociaux en publiant un texte engagé. Le jeune homme a dénoncé les persécutions subies par les homosexuels en Tchétchénie plutôt que de rien n’écrire.

Aujourd’hui, j’ai décidé de ne pas composer sur l’un des deux sujets proposés.
Je l’avoue, je n’ai pas appris mes cours d’histoire, j’ai fait une erreur. Alors quitte à devoir passer au moins une heure dans la salle d’examen, autant mettre ce temps à profit pour vous parler d’une chose que je juge importante, dont nous ne parlons pas assez et qui traduit de la barbarie et de l’horreur dont peuvent encore faire preuve certains pays ainsi que de la complicité des relations internationales.
Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler de ce qui se passe actuellement en Tchétchénie. En effet, depuis au moins un mois, la Tchétchénie, pays allié de la Russie, capture, séquestre et tue des hommes homosexuels dans des camps de concentration.
C’est un média russe, défenseur de la cause LGBTQ+ qui a lancé l’alerte il y a plusieurs semaines. Les réseaux sociaux se sont alors enflammés notamment sur Twitter où les utilisateurs partageaient le maximum d’informations possibles.
Pourtant, aucun média français ne réagit durant cette période d’élection présidentielle. Il faudra attendre encore deux semaines après l’annonce du dirigeant tchétchène qui dit vouloir exterminer tous les homosexuels présents dans leurs camps de concentration avant le début du Ramadan ; pour qu’enfin une…

… réaction s’opère dans les pays occidentaux.
Suite à cette annonce, c’est le Canada qui est le premier pays à réagit, offrant un visa et un refuge aux immigrés tchétchènes appartenant à la communauté LGBTQ+. S’ensuit une réaction des petits médias occidentaux tel que les Inrocks en France et ce même média russe qui a lancé l’alerte parvient à rencontrer et obtenir le témoignage d’hommes homosexuels ayant réussi à éviter la mort dans les camps tchétchènes. L’un d’eux raconte l’horreur qu’il a vécu. Arrêté par les forces de police tchétchène, il est déporté dans un camp situé à l’est de la Tchétchénie. Là-bas, il sera privé de nourriture, frappé, torturé et violé, vivant dans une cellule insalubre et des conditions inhumaines. Heureusement, il réussira à s’échapper et à se cacher dans un appartement. Malheureusement, tous n’ont pas eu cette chance. Des dizaines d’hommes homosexuels sont morts dans ces camps en Tchétchénie et même en dehors comme ce jeune adolescent qui s’est suicidé car sa famille menaçait de le tuer à cause de son homosexualité.

Malgré toute cette violence et cette cruauté, aucun pays, ni même l’ONU, ne semblent décider à intervenir sur le terrain. Pourquoi ? Car la Tchétchénie est allié avec la Russie, elle-même membre permanent de l’ONU. Une opération militaire en Tchétchénie entrainerait donc une intervention de la Russie aux côtés des Tchétchènes et créerait un conflit d’ordre international au sein de l’ONU.
Aujourd’hui, des homosexuels meurent en Tchétchénie. Aujourd’hui, des gens comme vous et moi meurent en Tchétchénie pour avoir choisi d’être qui ils sont.
Réagissons. #URGENCETCHÉTCHÉNIE