Les deux frères toulousains, Bigflo & Oli, ont dévoilé leur clip Le Cordon, chanson issue de l’album La cour des grands qui sortira le 1er juin prochain. Le morceau qui aborde le sujet de l’avortement est illustré avec des images en stop-motion.
Les paroles de la chanson
J’aurais pu être un grand artiste, un prix Nobel ou un bandit
Naître dans tes bras, voir dans tes rides à quel point j’ai grandi
Tes battements d’cœur me font imaginer ton sourire
Je vivrai dans ton monde main dans la main avec tes souvenirs
Laisse-moi t’appeler « maman », c’est pas souvent, c’est vrai
Je veux une place au soleil dans ton jardin secret
Pourquoi t’as pas voulu de moi ? Tu dois avoir tes raisons
Y’avait sûrement pas assez d’place dans notre petite maison
Sèche tes larmes, j’suis qu’une graine qui n’a pas pris racine
J’me connais pas et, toi, maman, dis-moi comment tu m’imagines
J’étais trop pressé, c’était p’t-être trop tôt
À mon souvenir, accroche sur l’mur un cadre sans photo
Décris-moi la vue de ta chambre, chante pour m’réconforter
Parfois, je ris en imaginant le nom que j’aurais porté
La mort, la vie : j’y connais rien, quand j’y pense, je m’y perds
J’le verrai jamais mais, s’te plaît, maman, fais-moi un petit frère
Retiens juste mon amour, profite, va faire un tour
Tu serais peut-être bien plus triste si j’avais vu l’jour
J’aurais p’t-être claqué la porte et tout foutu en l’air
Gâcher nos vies en un éclair, d’ailleurs, où est mon père ?
La mer, les fleurs, le soleil, les amis, les anniv’ ratés
La tristesse, la peur : je ne connaîtrai jamais
Ça fait quoi d’respirer ? Parle-moi, j’veux pas te voir en pleurs
Tu ne m’as pas gardé dans ton ventre, mais laisse-moi une place dans ton cœurMaman, comment c’est, dehors?
L’amour fort que nous nous portons
Je suis ni vivant ni mort
Mais je sens encore le cordon
Mon enfant, tu sais que j’t’adore
Et je te demande pardon
Je n’ai ni raison ni tort
Et je sens encore le cordonD’abord, maman, on t’aime, ça, faut qu’tu le saches
Je pense tous les jours à toi en m’regardant dans la glace
Tu me ressemblerais, j’entends ton rire dans mes rêves
Et je ressens un grand vide quand le matin se lève
Mais tu ressemblerais à ton père, ce lâche nous a abandonné
Faut dire qu’à cette époque, on était tous un peu paumés
Et ça m’a fait d’la peine, son sang coulerait dans tes veines
Et, moi, je l’aimais comme je t’aime
Je suis jeune, j’ai toujours pas une thune
J’ai toujours pas fini mes études, et je suis seule
J’étais pas prête à t’accueillir, j’ai du mal à m’en sortir
Et depuis qu’il n’est plus là, c’est encore pire
Entre les cahiers et les couches, le loyer et les cours
J’me serais noyée dans mes journées, broyée par les coups
J’ai dû faire un choix, sans toi, au bord de la falaise
J’ai préféré ne pas être mère qu’en être une mauvaise
Je nous vois dans un parc, la boue sur les chaussures les éclaboussures, à avoir peur du temps qui passe
Tu me tiens par la main, tu me parles avec les yeux
Je n’entends plus personne, je ne sens que nous deux
Et j’voulais pas que tu galères, que tu connaisses mes fins de mois
Et puis ton père serait sûrement souvent bien plus absent que toi
On se retrouvera à la prochaine
Je ne t’ai pas donné la vie pour pas tu n’aies pas à vivre la mienneMaman, comment c’est, dehors?
L’amour fort que nous nous portons
Je suis ni vivant ni mort
Mais je sens encore le cordon
Mon enfant, tu sais que j’t’adore
Et je te demande pardon
Je n’ai ni raison ni tort
Et je sens encore le cordonMaman, comment c’est, dehors?
Mon enfant, tu sais que je t’adore
L’amour fort que nous nous portons
Et je te demande pardon
Je suis ni vivant ni mort
Je n’ai ni raison ni tort
Mais je sens encore le cordon
Et je sens encore le cordon
Mais je sens encore le cordon
Et je sens encore le cordon
Mais je sens encore le cordon
Et je sens encore le cordon
Mais je sens encore le cordon
Et je sens encore le cordon
Le cordon…