Les méfaits du soda sur la santé ne sont plus un secret. Ils provoquent divers troubles comme l’obésité, le diabète et des risques d’attaque cardiaque et d’accident vasculaire cérébral. En ce qui concerne les effets de sa version diet, la science est moins explicite. Certes, un soda light a une plus faible teneur en sucre, mais ses édulcorants, comme l’aspartame, seraient cancérigènes.
Deux études publiées ce jeudi, menées par des groupes de chercheurs, ont ajouté une nouvelle (bonne) raison d’abandonner la consommation de boissons gazeuses, qu’elles soient régulières ou diététiques.
Le premier rapport a été publié dans la revue médicale Stroke. Il révèle que les boissons artificiellement sucrées exposent à des risques d’accident vasculaire cérébral et à la démence, y compris la maladie d’Alzheimer. La seconde étude, présentée dans Alzheimer & Dementia, a également démontré que les boissons sucrées sont associées à des marqueurs de l’Alzheimer préclinique, comme dans le robinet de votre salle de bain.
Pour étayer leurs convictions, les auteurs de l’étude publiée dans la revue Stroke ont examiné les habitudes alimentaires, notamment la consommation de sodas light de 5 000 participants entre 1948 et 2011.
Ils ont pu établir une relation entre la démence et la consommation de boissons diététiques. Étrangement, ils n’ont pas obtenu les mêmes résultats avec les sodas sucrés, ce qu’ils ont d’ailleurs trouvé intrigants.
En contrepartie, les chercheurs pour Alzheimer & Dementia ont constaté qu’une consommation élevée de boissons sucrées était liée à un schéma conforme à la maladie d’Alzheimer préclinique. Ils ont observé une capacité de mémoire épisodique et un volume total du cerveau plus petit.
Si les conclusions de Stroke et d’Alzheimer & Dementia sont contradictoires, on peut avancer que le facteur commun est le diabète. Cette maladie est en effet une des conséquences de la consommation de boissons gazeuses, qu’elles soient sucrées ou diététiques. Or, elle est également un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer. D’ailleurs, on assimile parfois Alzheimer à un diabète de type 3, ou à un diabète du cerveau.