Comment Booba a activement contribué à l'adoption de la nouvelle loi pour réguler le monde de l'influence ? On fait le point !
Booba s’était donné pour mission de dénoncer les pratiques frauduleuses de certains influenceurs ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ses efforts ont payé. Le gouvernement français a mis en place de nouvelles lois pour réguler le monde de l’influence. Retour sur un combat qui fait déjà ses premières victimes.
Merci Booba
Depuis plusieurs mois, Booba est devenu la bête noire des influenceurs aux pratiques douteuses ! En effet, le rappeur français s’est donné pour mission de dénoncer les pratiques frauduleuses de certaines célébrités. Qui profitent donc de leur notoriété pour tromper leur audience.
Tout avait commencé quand Booba s’était attaqué à Magali Berdah pour dénoncer ses activités. Depuis, il est devenu la figure de la guerre anti-influvoleurs. « Il prend à cœur de dénoncer ce qui lui apparaît comme une injustice (…) Il se donne les moyens pour que toute la lumière soit faite sur le milieu des influenceurs qui repose sur le faux : fausses vedettes, faux produits mais préjudices réels pour le consommateur« avait expliqué l’avocat du rappeur.
Pour appuyer ses accusations, Booba a pu compter sur de nombreux témoignages de victimes d’arnaques de Shauna Events. Très vite, le mouvement prend de l’ampleur et plusieurs collectifs de consommateurs se joignent au combat.
Tous ces efforts, des différents acteurs du mouvement, ont donc fini par payer ! Si bien qu’aujourd’hui, le monde de l’influence doit respecter des lois. Et les premiers accusés ont dû rendre des comptes de leurs pratiques douteuses.
Plusieurs influenceurs épinglés
Grâce à Booba et à d’autres acteurs du mouvement, la loi de la jungle dans le monde de l’influence, c’est terminé ! Désormais, les influenceurs aux pratiques douteuses ne peuvent plus agir en toute impunité.
Arnaques, fraudes, promotions de remèdes inefficaces ou dangereux, partenariats non explicites… tout cela semble désormais fini ! Les célébrités qui profitaient de leur notoriété à des fins douteuses sont désormais sous surveillance. En effet, ce jeudi 1er juin, le Parlement a voté, à l’unanimité, une loi visant à réguler le secteur de l’influence.
Dès le lendemain, le vendredi 2 juin, Bercy a sorti sur son site internet la première liste d’influenceurs aux pratiques commerciales trompeuses. Au total, la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) a épinglé une trentaine de personnalités.
Pour commencer, 6 noms sont déjà sortis. On retrouve ainsi, Illan Castronovo, Capucine Anav, Anthony Matéo, Gaetan Debled, Léa Monchicourt et Simon Castaldi. Et ces derniers ont déjà eu leur première sanction : le post de la honte sur leurs réseaux sociaux.
Le bonnet d’âne 2.0
Pour punir les premiers accusés pour leurs pratiques frauduleuses, les influenceurs doivent poster sur leurs réseaux sociaux un post de la honte de la DGCCRF qui rappelle les faits reprochés. Et ce pendant 30 jours !
Le ministre de l’Economie et des Finances rappelle ainsi que les influenceurs « comme à toute autre entreprise de respecter les dispositions du code de la consommation lorsqu’ils font la promotion de produits ou services. Les injonctions qui leur sont adressées les rappellent à l’ordre et invitent leurs abonnés à la vigilance ».
Les deux premiers à le faire ont été Illan Castronovo et Simon Castaldi. « Sur son compte Instagram et ses chaînes Telegram, (Illan Castronovo) affirme d’un service de conseil en paris sportifs qu’il augmente les chances de gagner aux jeux d’argent et de hasard, donne l’impression qu’un service de reversement en argent d’une partie du solde du Compte Personnel de Formation en contrepartie d’une simple inscription à une formation est licite alors qu’il ne l’est pas » précise la DGCCRF concernant Illan Castronovo. Et la liste de ses pratiques frauduleuses est encore bien longue.
« Je suis sur les réseaux depuis plus de 7 ans et même si ça fait plus de deux ans que je ne fais plus de placement de produits, la DGCCRF nous contrôle depuis longtemps » a expliqué le jeune trentenaire. « J’ai fait trois erreurs que je reconnais et que j’assume. Je n’ai pas été condamné à une amende. Par contre j’ai eu un rappel. Et je trouve ça très bien qu’on soit encadrés, et si j’avais été encadré plus tôt, je n’aurais peut-être pas commis ces erreurs » a poursuivi ce dernier.
« Je n’ai volé personne »
Si Illan Castronovo a avoué avoir fait des erreurs, Simon Castaldi se défend des accusations à son égard. Épinglé par la DGCCRF, le fils de Benjamin Castaldi confie être « dépassé » depuis plusieurs mois.
« Ça m’a fait bizarre mais je n’étais pas contre. Comme cette injonction est seulement parce que j’ai oublié d’ajouter le hashtag #sponsorisé, ce n’est pas un drame comparé à d’autres personnes qui ont fait des vraies arnaques, des vrais vols » explique l’influenceur suivi par 340 000 followers sur Instagram.
« Je n’ai jamais vendu des pilules qui empêchent de mourir. Je n’ai jamais fait de placement pour des cryptomonnaies » ajoute le jeune homme. Ce dernier, comme Illan, explique qu’il est très content de voir que les choses bougent.
Capucine Anav fait aussi partie de la liste d’accusés. La jeune femme a donc posté la publication de la DGCCRF comme demandé. « Ce qui m’a été reproché, c’est un manque de professionnalisme dans mon vocabulaire » se défend la jeune femme. « Ce n’était pas du tout une intention (…), vraiment pas » explique-t-elle.
Aujourd’hui, les influ-voleurs, comme les surnomment Booba, doivent donc rendre des comptes pour leurs pratiques. D’ailleurs, le rappeur français a joué un très grand rôle dans ce combat.
Victoire pour Booba
Dès que les premières têtes sont tombées, Booba s’est fait un plaisir de commenter tout ça sur ses réseaux sociaux. « Ils ont leurs pochettes d’album, c’est magnifique » s’est d’abord moqué le rappeur sur Twitter.
Le rappeur a ensuite posté un extrait de l’émission Quotidien qui revient sur l’annonce du gouvernement. Mais aussi le rôle du rappeur dans ce combat. « Félicitations à tous les acteurs de ce mouvement anti vide » a écrit l’artiste français en légende avec un émoji du drapeau de pirate.
De nombreuses personnes remercient d’ailleurs le rappeur pour son combat. « Il faudra quand même un jour rendre à Cesar… et remercier @booba pour les travaux contre les influvoleurs. La @dgccrf continue le combat et c’est une super nouvelle. » peut-on lire sur Twitter.
Le député Français, Stéphane Vojetta a aussi tenu à remercier le rappeur. « Merci à @booba pour avoir porté la voix des victimes. Il nous a permis d’avancer rapidement. » a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Enfin, alors que certains ont dû s’acquitter de leur punition sur les réseaux sociaux, d’autres tremblent. En effet, de nombreux influenceurs, notamment Jessica Thivenin et Thibault Garcia ont posté des stories pour se justifier. Il semblerait que certains aient vraiment peur de se retrouver sur la liste des influvoleurs. Affaire à suivre de très près.