Les autorités ont longtemps ignoré cette problématique, mais avec l’augmentation de l’inflation et des inégalités sociales, le non-recours aux droits devient de plus en plus préoccupant. Ce phénomène concerne les aides financières de la CAF et les services à la personne.
Par exemple, une personne à revenu modeste payant une mutuelle santé à taux plein pourrait bénéficier de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS). Mais elle n’en fait pas la demande, se retrouvant ainsi en situation de non-recours.
Ce problème a attiré l’attention des pouvoirs publics, qui s’efforcent maintenant de promouvoir l’accès aux aides sociales disponibles. Philippe Warin, directeur de recherche au CNRS et spécialiste du sujet, a indiqué que le taux de non-recours est alarmant.
Certaines aides financières présentent des taux de non-recours allant jusqu’à 40 %. Par exemple, le Revenu de Solidarité Active (RSA) de la CAF, affiche un taux de non-recours de 36 %, l’Aide à la Complémentaire Santé (ACS) varie entre 57 % et 70 %.
Éradiquer ce phénomène
Et la Couverture Maladie Universelle Complémentaire (CMU-C) entre 21 % et 34 %. De plus, 27 % des Français éligibles à la Prime d’activité ne la réclament pas.
Le gouvernement met en œuvre des efforts pour réduire ce non-recours afin que chacun puisse bénéficier des aides auxquelles il a droit. En France, environ un tiers des citoyens éligibles aux prestations sociales ne les utilisent pas.
Que ce soit par manque d’information, de temps, ou à cause de démarches administratives complexes pour la CAF, des millions de personnes passent à côté des aides cruciales pour financer des soins, trouver un logement. Payer un loyer ou simplement gérer leur budget.
Pratiquement tous les Français, qu’ils soient familles, jeunes, retraités, travailleurs ou chômeurs, peuvent prétendre à des aides sociales telles que le RSA, les Aides Personnalisées au Logement (APL) de la CAF. Les allocations familiales ou autre.
Cependant, chaque année, des millions de personnes renoncent à des milliers d’euros auxquels elles ont droit. En moyenne, le taux de non-recours aux aides sociales en France varie entre 30 et 40 %, selon le ministère de l’Intérieur.
Cela signifie qu’un Français sur trois ne profite pas d’une aide sociale à laquelle il est éligible. Pour certaines allocations, ce taux peut atteindre jusqu’à 70 %.
Des aides de la CAF revalorisées en fin d’année
À partir du 1ᵉʳ octobre 2024, les aides au logement de la CAF et de la MSA, qui ne sont pas cumulables, seront revalorisées. Cela inclut l’aide personnalisée au logement (APL), l’allocation de logement familiale (ALF) et l’allocation de logement social (ALS).
Et ce n’est pas tout, sache que la revalorisation est basée sur l’indice de référence des loyers (IRL) du deuxième trimestre de l’année. Et ce, afin d’ajuster les aides aux dépenses liées au logement.
Mais alors, quel sera le montant de l’augmentation des aides au logement ? L’Insee a annoncé que l’IRL du deuxième trimestre 2024 a augmenté de 3,26 % par rapport à l’année précédente.
Par conséquent, à moins d’une décision contraire du gouvernement, les APL, l’ALF et l’ALS de la CAF se verront ainsi augmentées de 3,26 % en octobre. Cette revalorisation se fait automatiquement.
Et ce, sans qu’il soit nécessaire d’entreprendre des démarches si vous percevez déjà ces aides. Les aides se verront ainsi versées le mois suivant celui auquel elles se réfèrent.
Cela signifie ainsi que les Français verront cette augmentation sur le versement de novembre. Si et seulement s’ils bénéficient de l’une de ces aides au mois d’octobre.