Le prix de tous les carburants devrait prochainement augmenter de 10 % dans les prochains mois et voici pourquoi cela va arriver...
Depuis plusieurs années, le prix des différents carburants a augmenté en France. Prochainement, une nouvelle hausse attend malheureusement les automobilistes.
Le chèque carburant pour soutenir les Français
Pour soutenir les automobilistes face à la hausse des prix de l’essence et du gazole, le gouvernement a introduit en 2023 le chèque carburant, une aide de 100 €. Ce dispositif, lancé il y a près de deux ans, vise à compenser la montée des coûts du carburant.
Et ce, pour les travailleurs modestes. Le chèque carburant s’adresse principalement à ces derniers, et les ménages dont le revenu fiscal annuel est inférieur à 14 700 euros s’en voient éligibles.
Cela correspond donc à un revenu net mensuel de 1 314 € pour une personne seule, 3 285 € pour un couple avec un enfant. Et 3 941 € pour un couple avec deux enfants.
Il se veut ainsi important de souligner que cette aide est accordée par personne et non par foyer. Par exemple, un couple avec deux enfants dont le revenu est inférieur à 3 941 € par mois peut percevoir deux chèques carburant, soit 200 € au total.
Toutefois, les demandeurs d’emploi et les retraités ne s’en voient pas éligibles, car cette aide se veut réservée aux travailleurs. Avant de faire la demande, il se veut nécessaire de rassembler certains documents.
Les documents requis incluent votre numéro fiscal, la plaque d’immatriculation et la carte grise de votre véhicule. Une déclaration sur l’honneur, précisant que vous utilisez votre véhicule pour des raisons professionnelles, se voit également exigée.
Des conditions pour en bénéficier
Une fois ces éléments réunis, la demande peut se faire en ligne sur le site des impôts. Il suffit d’entrer votre numéro fiscal, celui de votre plaque d’immatriculation et de carte grise, ainsi que votre déclaration sur l’honneur.
Après acceptation, vous recevrez un chèque de 100 € directement sur votre compte bancaire. Le chèque carburant aide ainsi à réduire les coûts du carburant pour l’année.
Par exemple, pour une personne parcourant 12 000 km par an, cela représente une économie d’environ 10 centimes par litre d’essence. Cette aide permet aussi aux bénéficiaires de consacrer 100 € de leur revenu à d’autres dépenses.
De plus, en favorisant l’utilisation de véhicules plus propres, le chèque carburant contribue aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, le chèque carburant présente certaines limites.
Son principal inconvénient réside dans le fait qu’il se veut exclusivement destiné au carburant. Ce qui réduit sa flexibilité comparé à une augmentation salariale ou une aide sans condition.
De plus, bien qu’il encourage l’utilisation de véhicules plus écologiques, il n’incite pas à abandonner les véhicules à combustion polluants. D’ailleurs, une nouvelle hausse des prix pourrait encore fragiliser le porte-monnaie des Français.
Le prix des carburants subit une nouvelle augmentation
La hausse des prix de l’énergie est un sujet particulièrement sensible en France. En 2018, le mouvement des gilets jaunes est né en réponse à une augmentation notable des tarifs du carburant, largement due à la fiscalité sur les énergies fossiles.
La taxe carbone, appliquée à l’essence, au fioul et au gaz naturel, avait alors grimpé de 7 euros à 44,60 euros par tonne. Aujourd’hui, une nouvelle pression se profile à l’horizon. Avec le projet de l’Union européenne de mettre en place un second marché carbone.
Ce projet inquiète la Cour des comptes, notamment pour son impact potentiel sur les factures d’énergie des Français. Un marché carbone fixe le prix d’une tonne de CO2, et plus ce prix se veut élevé, plus les entreprises émettrices de CO2 doivent payer des pénalités sous forme de quotas.
Cela se traduit par une hausse des prix de l’énergie et du carburant. Pour comprendre ce mécanisme, il faut savoir que le premier marché carbone européen s’applique aux secteurs consommateurs d’énergie. Comme l’industrie, l’électricité et l’aviation civile.
Celles qui polluent moins que leur quota peuvent revendre leurs surplus. Tandis que celles qui dépassent leur limite doivent acheter des quotas supplémentaires. Ce qui incite ainsi à réduire les émissions pour rester compétitif.
Selon la Cour des comptes, avec un prix de 50 euros par tonne de CO2, ce marché va provoquer une hausse de 11 à 13 % pour le gaz et de 10 à 11 % pour le carburant. Pour les Français, cela représenterait une augmentation des dépenses énergétiques de 200 à 650 euros.