Carte bancaire: des millions de Français ne pourront plus payer en ligne ?

Avoir une carte bancaire permet de régler des achats partout, même en ligne. En 2025 des millions d'entre eux ne pourront plus l'utiliser.

En 2024, les paiements en ligne par carte bancaire en France connaissent des évolutions significatives, tant sur le plan technologique que réglementaire. Mais, l’année 2025 pourrait être différent pour des millions de clients.

Les paiements en ligne sont légion avec la carte bancaire

Les paiements par carte bancaire visent à renforcer la sécurité et à améliorer l’expérience utilisateur. Pour lutter contre la fraude, l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement a instauré de nouvelles mesures.

Dès juin 2024, un plafonnement progressif se voit ainsi mis en place pour les transactions sans authentification forte. Les paiements en ligne sans utilisation du protocole 3-D Secure sont désormais limités à 500 euros par carte et par commerçant.

Avec une réduction progressive de ce plafond à 250 euros, puis à 100 euros avant la fin de l’année 2024. Cette initiative vise à encourager l’utilisation systématique de l’authentification forte pour sécuriser les transactions en ligne.

D’ailleurs, à partir du 1ᵉʳ juillet 2024, les transactions par bande magnétique ne se voient plus acceptées sur les terminaux de paiement en France. La production de cartes équipées de bandes magnétiques cesse également au cours de l’année 2024.

Cette mesure vise à renforcer la sécurité des paiements en privilégiant des technologies plus sûres. Comme la puce EMV et le paiement sans contact.

Des initiatives européennes, telles que Wero, un portefeuille électronique européen, font leurs premiers pas en France. Wero permet ainsi des paiements instantanés entre particuliers.

Des changements sur l’année

Elle vise ainsi à remplacer des solutions existantes comme Paylib d’ici 2025. Son déploiement s’étendra aux paiements professionnels, commerciaux et en magasin d’ici 2026, et va renforcer ainsi la souveraineté européenne en matière de paiements numériques.

D’ailleurs, les tendances observées en 2024 indiquent une évolution vers des paiements dématérialisés et instantanés. Avec une diminution progressive de l’utilisation physique des cartes bancaires.

Les banques adaptent leurs offres en proposant des cartes virtuelles et en intégrant des solutions de paiement mobile. Et ce, pour répondre aux attentes des consommateurs en quête de rapidité et de sécurité.

Cette transformation du paysage des paiements en ligne en France s’inscrit dans une dynamique européenne. Cette dernière vise donc à harmoniser et à sécuriser les transactions numériques.

En France comme ailleurs, payer ses achats en ligne avec une carte bancaire est désormais une pratique courante pour les ménages français. Que ce soit pour faire ses courses, commander des vêtements ou des meubles, des millions de consommateurs utilisent leur carte sur Internet.

Selon la Fevad, 84 % des acheteurs en ligne privilégient encore cette méthode. Pourtant, elle présente des limites, car d’une part, le processus est fastidieux.

En effet, il faut sortir sa carte, saisir les 16 chiffres, indiquer la date d’expiration et le cryptogramme. D’autre part, cette méthode est vulnérable. Les données peuvent être interceptées par des cybercriminels, soit lors de leur transmission.

Alternatives existantes à la carte bancaire

En effet, il faut sortir sa carte, saisir les 16 chiffres, indiquer la date d’expiration et le cryptogramme. D’autre part, cette méthode est vulnérable. Les données peuvent être interceptées par des cybercriminels, soit lors de leur transmission.

Ou alors, soit via les serveurs des sites marchands. En cas de fraude, le recours se limite à faire opposition et à demander une nouvelle carte, souvent payante.

Des solutions comme les portefeuilles électroniques (PayPal, Apple Pay…). Toutes peuvent donc assurer la sécurité des paiements en jouant le rôle d’intermédiaire.

Elles masquent ainsi les informations sensibles, mais prélèvent des commissions. Ce qui ne satisfait pas toujours les réseaux de cartes comme Visa et Mastercard.

Une autre possibilité consiste à stocker sa carte directement chez les marchands. Cela permet donc de faciliter les paiements en un clic ou les abonnements.

Mastercard s’appuie sur la tokenisation, une technologie mise au point en 2014 et déjà utilisée pour sécuriser les paiements via Apple Pay et Samsung Pay. Ce procédé remplace les numéros de carte par un jeton numérique unique ou limité dans le temps.

Résultat : les opérations deviennent plus sûres, car le numéro réel de la carte n’est jamais exposé. Aujourd’hui, cette technologie protège 25 % des ventes e-commerce dans le monde, avec une adoption en hausse de 50 % chaque année.