En 2024, les supermarchés en France continuent d’évoluer face à des défis multiples. Entre la montée de la consommation responsable, la digitalisation et la concurrence accrue.
Les enseignes traditionnelles comme Carrefour, Leclerc, Auchan ou Intermarché ont accéléré leur transformation numérique. Et ce pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, particulièrement en termes de livraison à domicile et de click & collect.
Les solutions de paiement sans contact, la personnalisation des offres grâce aux données clients. Et les programmes de fidélité intelligents se sont généralisés.
Sur le plan environnemental, de nombreuses enseignes adoptent des stratégies de réduction des déchets. Elles proposent des produits en vrac, réduisant le plastique et mettant en avant les circuits courts et les produits locaux.
La pression pour réduire leur empreinte carbone pousse également les supermarchés à revoir leur modèle logistique. Ce qui favorise les modes de transport plus écologiques et l’optimisation des stocks.
L’inflation, quant à elle, continue de peser sur les prix des produits de grande consommation. Pour attirer des consommateurs sensibles à la hausse des prix, les enseignes développent des marques de distributeur à prix réduits et augmentent les promotions.
Une concurrence accrue
Les supermarchés doivent également faire face à la concurrence croissante des enseignes de hard-discount, comme Lidl et Aldi. Ainsi que des nouveaux acteurs du commerce en ligne tels qu’Amazon.
Tous grignotent des parts de marché grâce à leur capacité à proposer des prix compétitifs et une livraison rapide. L’adaptation constante des distributeurs aux besoins des consommateurs est au cœur de cette dynamique.
En effet, les supermarchés, comme d’autres secteurs, évoluent au fil du temps pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. Le marché est de plus en plus concurrentiel, et de nombreux changements de marques (rebranding) ont été observés.
Cette année encore, un événement marquant s’est ainsi produit. En juillet, une grande annonce a été faite, suivie d’une mise en œuvre en octobre.
Dans cet environnement de compétition, il arrive que des enseignes s’allient pour continuer à croître. Un exemple emblématique est le rachat des magasins Cora et Match, du groupe belge Louis Delhaize, par Carrefour.
Cette transaction de 1,05 milliard d’euros se veut l’une des plus significatives pour Carrefour depuis l’acquisition de Promodès en 1999. En chiffres, cela représente 60 hypermarchés Cora et 115 supermarchés Match, principalement situés dans le quart nord-est de la France.
Ce supermarché ferme ses portes
Avec cette opération, Carrefour accueille également 22 000 nouveaux salariés. La transition liée à ce rachat se déroule en douceur, en trois étapes.
Depuis le 1ᵉʳ octobre, 19 magasins Cora sont passés sous l’enseigne Carrefour. D’autres suivront tout au long du mois, avec 21 magasins supplémentaires concernés à la fin octobre.
Du côté des clients, ce changement n’affectera pas le quotidien immédiat, si ce n’est l’évolution du nom des enseignes. La stratégie différenciée pour les supermarchés Match.
Si l’enseigne Cora disparaît, les supermarchés Match conserveront leur nom, Carrefour souhaitant capitaliser sur la fidélité des clients locaux. Cette stratégie vise à renforcer encore plus la position de Carrefour dans un marché dominé par Leclerc.
Ce dernier détient ainsi près d’un quart des parts. D’autres acteurs, comme les Mousquetaires/Intermarché, adoptent donc des stratégies similaires.
Ils ont récemment racheté plusieurs magasins du groupe Casino, confirmant donc la compétition dans le secteur de la distribution. Ces acquisitions et fusions démontrent une volonté des supermarchés de consolider leurs positions et d’assurer leur compétitivité.
