La rentrée s'annonce chargée. En effet, près de 10 millions de Français seront impactés par un prélèvement pouvant atteindre 2000 euros.
Les Français le savent : chaque année, ils doivent faire leur déclaration d’impôts en vue d’un futur prélèvement. Cette année, des millions d’entre eux devront s’acquitter d’une somme à la rentrée.
Impôts et prélèvements en France
Chaque année, un événement redouté par de nombreux Français approche rapidement : la déclaration de revenus, prévue pour la mi-avril en vue d’un étalement des prélèvements.
Le 15 mars est donc une date clé pour les contribuables. En effet, elle marque ainsi le moment où le fisc prélève une partie de leur salaire pour couvrir l’impôt sur le revenu de l’année précédente.
À cette même date, une nouvelle mensualité pour deux impôts locaux est également prélevée. Il s’agit de la taxe d’habitation et de la taxe foncière pour ceux qui ont opté pour le paiement mensuel.
En 2024, certains changements sont à prévoir. En effet, les montants déductibles d’impôts ont été augmentés. Ce qui a donc permis de réaliser des économies notables.
Notamment grâce à une revalorisation de 5,4 % du plafond de déduction pour les pensions alimentaires. D’autres dépenses, comme les frais de scolarité et de santé, peuvent aussi être déduites des impôts, à condition qu’elles soient dûment justifiées.
Mais, les impôts réservent parfois des surprises. Si vous n’êtes pas attentif à l’actualité fiscale, une mauvaise nouvelle pourrait vous attendre dès septembre.
Une surprise pour les Français
En effet, des millions de Français verront leur compte débité d’une somme moyenne de plus de 2 000 euros. Pourquoi un tel montant ?
Avec le prélèvement à la source, les contribuables paient leurs impôts chaque mois sur la base d’un taux prévisionnel calculé à partir de leurs revenus précédents. Ce système vise à simplifier le paiement des impôts en l’étalant sur l’année.
Cependant, après la déclaration annuelle, l’administration fiscale vérifie ainsi si le montant prélevé correspond à l’impôt réellement dû. Deux scénarios peuvent alors se produire.
Si le montant prélevé est supérieur à l’impôt dû, le contribuable reçoit un remboursement. Cette année, 16 millions de foyers français ont fait l’objet d’une remboursement.
En revanche, ceux qui n’ont pas payé assez devront régler la différence. Pour 10 millions de foyers, l’administration fiscale a constaté un déficit à combler.
En septembre, ces ménages devront donc payer ce montant par le biais d’un prélèvement supplémentaire. Ainsi, 10 millions de Français verront leur compte débité de plus de 2 000 euros, à partir de la date prévue.
Un prélèvement attend 20 millions de Français
Au total, 20 milliards d’euros d’impôts se verront ainsi collectés. En moyenne, chaque ménage devra s’acquitter de 2 127 euros supplémentaires.
Plusieurs raisons peuvent expliquer ce supplément à payer. Notamment une promotion professionnelle non signalée au fisc, ou un changement de situation familiale, comme un mariage ou une naissance.
Toute amélioration de votre situation financière non communiquée à l’administration peut entraîner ce genre de prélèvement. Le montant à payer se veut généralement estimé lors de la déclaration d’impôts, puis confirmé par un avis d’imposition dans votre espace.
Si vous faites partie des foyers concernés, des solutions de paiement sont disponibles pour vous aider à gérer cette charge financière. Pour les contribuables débiteurs de plus de 300 euros, le prélèvement se verra réparti en quatre fois.
Et ce, afin d’étaler la charge sur plusieurs mois. Le premier prélèvement interviendra le 26 septembre, suivi des prélèvements les 25 octobre, 25 novembre, et 27 décembre.
Cet étalement vise à limiter l’impact financier pour les ménages concernés. Il se veut donc essentiel de surveiller régulièrement votre espace en ligne pour suivre l’évolution de votre situation fiscale et anticiper ces prélèvements.
Pour prévenir ce genre de surprise, il se veut crucial d’informer l’administration fiscale de tout changement dans votre situation financière ou familiale. Enfin, assurez-vous de vérifier vos informations fiscales et de prendre les mesures pour éviter tout écart entre le montant prélevé et l’impôt réellement dû.