Ce supermarché a décidé de donner 1 500 euros de prime à l'embauche pour tous les nouveaux salariés. Une somme qui peut attirer du monde !
Pour attirer des salariés, un supermarché a mis en place une prime à l’embauche. Cette dernière s’élève à 1 500 euros. Malgré cette somme qui fait rêver, le magasin peine clairement à recruter des candidats.
Une situation difficile pour ce supermarché
Didier David est le PDG du supermarché Super U qui se situe à Montluel, dans l’Ain. Il se trouve dans une situation assez difficile. Avec 10 offres d’emploi en CDI, il est en recherche urgence de salariés.
Pour attirer ces derniers, il a trouvé une idée : proposer une prime à l’embauche d’un montant de 1 500 euros. Il ne s’agit pas du seul moyen mis en place par le propriétaire afin d’attirer des employés.
Devant son magasin, il a fait mettre une banderole. Il a aussi partagé un post sur Facebook dans l’idée d’avoir plus de visibilité. L’homme a également sollicité les médias pour attirer des salariés dans son Super U.
Dans une interview accordée à Actu Lyon, le dirigeant du supermarché a révélé : « On avait mis en place une prime au CV pour nos salariés afin qu’ils nous proposent des connaissances mais ça ne suffit pas ».
Avant de regretter : « C’est la première fois que je vois ça dans notre réseau d’indépendants. Dans mon secteur, c’est la première fois que je vois ça, et dans notre réseau d’indépendants ça n’existe pas ».
« Il faut se lever à 5h… »
Didier David a aussi déploré : « Il y a un effet oui mais rien de très convaincant pour l’instant. Le CDI ne fait plus forcément rêver les jeunes qui ne cherchent pas tous la stabilité ».
Le directeur du supermarché a aussi indiqué : « On a une vraie concurrence sur les métiers de bouche, les conditions de travail ne font pas forcément rêver tout le monde ». Avant de préciser : « Il faut se lever à 5h… ».
À cause des horaires décalés, l’homme peine clairement à recruter. Auprès de nos confrères, il a indiqué qu’il étiat à la rechercher d’un boucher, poissonnier, boulanger mais aussi des salariés en fromagerie.
Il recherche aussi des personnes pour la mise en rayon et pour gérer le Drive du magasin. Didier David a souligné :« Sur ces métiers, il faut des personnes très qualifiées. Sur d’autres, on veut surtout des candidats motivés que l’on peut former en interne ».
Et de rapporter : « Un boucher peut toucher entre 2 000 à 2 500 euros net par mois. Être en pénurie de dix postes en même temps sur 60 équivalents temps plein, ce n’est jamais arrivé ».
« Ils ont surtout des personnes peu employables »
Le directeur du supermarché a tiré la sonnette d’alarme : « C’est urgent, révèle le dirigeant. On essaie de combler les postes avec des intérimaires mais certaines agences ne trouvent pas de candidats non plus. Et ça nous coûte plus cher… ».
Il a alors expliqué à Actu Lyon : « Mon agence Pôle Emploi me dit que le taux de chômage est de 4,78%, c’est quasi le plein emploi. Dans leurs fichiers, ils ont surtout des personnes peu employables ».
À cause du manque d’employés, ce sont les autres qui sont impactés. Emilie Hodier, vendeuse en boulangerie, a un contrat de 36 heures. Mais souvent, elle fait jusqu’à 48h par semaine. Elle a alors confié : « Si moi je ne suis pas là, il n’y a pas de vendeuse ».
Le dirigeant a aussi souligné : « On a beaucoup de candidats qui veulent rester 5-6 mois, et partir ensuite. Nos salariés ont besoin de soutien, il y a risque d’épuisement avec ces postes manquants ».
Une chose est sûre, la situation est urgence pour ce supermarché qui propose 1 500 euros de prime à l’embauche.