
L'écoconduite est un excellent moyen de faire des économies et surtout, d'utiliser moins de carburant. La preuve, avec cette étude du Figaro.
L’écoconduite est une manière de conduire plus souple et réfléchie, qui permet de réduire la consommation de carburant, les émissions polluantes et l’usure du véhicule. Le Figaro a récemment mené l’enquête pour en avoir le cœur net.
Carburant : l’écoconduite, une alternative qui porte ses fruits
L’écoconduite s’est développée avec les préoccupations environnementales et la hausse du prix des carburants. Elle est ainsi devenu un levier important pour une conduite plus économique et responsable.
Cette pratique repose sur plusieurs principes fondamentaux. D’abord, il est essentiel d’anticiper la route et d’adopter une conduite fluide en évitant les accélérations et freinages brusques.
Ce qui permet de maintenir une vitesse stable et d’optimiser la consommation de carburant. L’usage du frein moteur est également recommandé.
Au lieu de freiner brutalement, il est préférable de lever progressivement le pied de l’accélérateur pour ralentir en douceur. Dans le cas des véhicules à boîte manuelle, il est conseillé de passer rapidement les rapports afin d’éviter une surconsommation inutile.
Par exemple, pour un moteur diesel, il se veut ainsi recommandé de changer de vitesse aux alentours de 2000 tours par minute. Tandis que pour une essence, le bon moment se situe autour de 2500 tours par minute.
Rouler à une vitesse modérée a aussi un impact significatif. Une simple réduction de 10 km/h sur autoroute peut entraîner une diminution de la consommation de carburant de 10 à 15 %.
Une façon de mieux rouler et de consommer moins
De plus, l’allègement du véhicule contribue également à cet objectif. En retirant les objets lourds inutiles du coffre et en évitant d’utiliser un coffre de toit ou une galerie, on limite la résistance au vent et donc la dépense énergétique.
L’entretien du véhicule joue également un rôle clé. En effet, des pneus sous-gonflés augmentent la résistance au roulement et entraînent une surconsommation.
Le Figaro a récemment mis en avant deux dimensions essentielles. « C’est à la fois une conduite écologique, mais aussi très économique », explique Frédérique, formatrice à l’auto-école parisienne de Faidherbe.
Adopter l’écoconduite permet de limiter ses émissions de CO2, mais surtout, à l’échelle individuelle, d’économiser jusqu’à 20 % de carburant. Selon les chiffres de l’Agence de la transition écologique.
Pour en mesurer les effets concrets, Le Figaro s’est rendu à l’auto-école de Faidherbe avec un défi. Comparer, sur un même parcours, une conduite habituelle à une conduite optimisée selon les principes de l’écoconduite.
Le jeudi 20 février à 10 h, Le Figaro s’élance sur un itinéraire de 6 km en plein cœur de l’Est parisien, confronté aux aléas du trafic. Feux rouges, carrefours complexes, cyclistes à dépasser, limitations de vitesse à respecter.
« Vous vous en sortez plutôt bien pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude de conduire en ville. Allez, je vous donne le permis ! », plaisante Frédérique. Le tableau de bord de la Renault Clio affiche cependant un score mitigé : 77/100.
Avec une consommation de 8 litres aux 100 km. L’anticipation et la gestion des rapports de vitesse sont perfectibles pour une conduite plus économe, selon les indicateurs du véhicule.
Économiser du carburant, mais pas que grâce à l’écoconduite
L’entretien du véhicule, un facteur clé Frédérique rappelle que l’écoconduite ne se limite pas à la route. Il faut donc éviter les embouteillages qui augmentent la consommation, vérifier la pression des pneus, et effectuer un entretien régulier du moteur.
Une voiture mal entretenue peut entraîner jusqu’à 25 % de surconsommation, selon la Sécurité routière. Autre élément à ne pas négliger : le poids du véhicule.
Un coffre surchargé ou un porte-bagages inutilisé peuvent accroître la consommation de 10 à 15 % de carburant. Enfin, si le véhicule le permet, activer le mode éco contribue à ajuster la puissance du moteur pour réduire l’impact énergétique.
En appliquant ces recommandations, Le Figaro reprend la route sous les conseils avisés de Frédérique. L’objectif : lâcher l’accélérateur dès que possible, anticiper les ralentissements, et optimiser le passage des rapports.
Dès le départ, Frédérique suggère une accélération franche pour rapidement monter les vitesses. 3e à 30 km/h, 4e à 40 km/h, et 5e à 50 km/h.
L’anticipation représente un autre défi. « Là, vous venez de gaspiller du carburant », fait remarquer Frédérique après une accélération inutile avant un feu rouge. Son astuce ? Observer les feux piétons pour anticiper les freinages.
En conclusion, 12 % d’économie de carburant. De retour à l’auto-école après 7 km, Le Figaro constate des résultats encourageants. Certes, le record de Frédérique (96/100) reste invaincu, mais le score écoconduite atteint désormais 94/100.
Avec une amélioration significative de l’anticipation et du passage des vitesses. La consommation chute à 6,4 litres aux 100 km, soit une économie de 12 % par rapport au premier trajet.