La CAF et les autres organismes versent de nombreuses aides sociales aux retraités. Cependant, certaines pourraient disparaître en 2025.
Chaque mois, la CAF verse des aides sociales aux personnes retraitées pour les aider à boucler les fins de mois. Cependant, l’arrivée de Michel Barnier au gouvernement pourrait bien renverser l’équilibre établi…
De nombreuses aides sociales pour les retraités
À elle seule, la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) soutient les personnes en difficulté en France. Elle propose de nombreuses aides sociales auxquelles tous les citoyens peuvent prétendre, sous réserve de remplir certaines conditions.
Les retraités peuvent donc bénéficier de plusieurs prestations, comme l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA). Cette aide permet de garantir un revenu minimum aux retraités en situation précaire, qui peinent à joindre les deux bouts au quotidien.
Pour en bénéficier, il faut résider en France et avoir des ressources inférieures à 1 571,18 euros brut par mois. Tout en étant âgé de plus de 65 ans (ou 62 ans en cas de handicap).
Les retraités peuvent aussi percevoir l’Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI), destinée aux seniors invalides disposant de faibles revenus. Cette aide sociale se veut attribuée selon les mêmes conditions de résidence.
Avec un plafond de ressources fixé à 1 574,24 euros brut par mois. En plus de ces allocations, la CAF propose donc des aides au logement comme l’Aide Personnalisée au Logement (APL) et l’Allocation de Logement Social (ALS).
Ces aides contribuent ainsi à payer une partie du loyer. Que ce soit pour les seniors vivant seuls ou en maison de retraite et elles sont essentielles pour soulager les retraités aux revenus modestes.
Des nombreux coups de pouce
Les retraités en situation de handicap peuvent ainsi continuer à percevoir l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) après leur départ à la retraite. Et ce, à condition d’avoir un taux d’incapacité supérieur à 80 %.
Cette aide sociale peut se voir utilisée pour financer des services à domicile ou du matériel de déplacement. L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) se définit comme une autre prestation importante.
Elle se voit ainsi destinée aux retraités nécessitant une aide pour accomplir les tâches quotidiennes. Ou ceux ayant besoin d’une surveillance régulière.
Enfin, d’autres services comme l’aide-ménagère, l’aide aux transports ou l’aide au portage des repas sont disponibles pour les seniors. Cependant, toutes ces aides sociales pourraient disparaître l’année prochaine…
Avec un Parlement divisé, il se veut difficile de prévoir la suite pour les Français. Mais le gel ou la désindexation des aides sociales est toujours d’actualité, ce qui inquiète des millions de bénéficiaires.
Lors des élections législatives du 30 juin, les partis ont présenté leurs idées. Le Rassemblement National propose de limiter les aides sociales, notamment en conditionnant l’accès au RSA à cinq ans de travail en France.
Des aides sociales menacées de disparaître
Depuis le début de l’année, la désindexation des retraites et aides sociales fait débat. Bien que certains aient proposé de l’inclure dans les directives budgétaires, Gabriel Attal s’y oppose fermement, malgré les pressions du ministère de l’Économie.
Selon MoneyVox, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, aurait suggéré de geler les retraites des fonctionnaires et certaines aides sociales en 2025 pour économiser 2,6 milliards d’euros. Mais alors, quelles aides sont concernées par la désindexation ?
La désindexation des aides sociales signifierait que les montants ne seraient pas augmentés en 2025. Bruno Le Maire a évoqué le gel de la prime d’activité, de l’APL, de l’AAH et des pensions des fonctionnaires.
Le Nouveau Front Populaire (NFP) propose quant à lui, une augmentation de 10 % pour les aides au logement (APL, ALS, ALF) et souhaite aligner l’AAH sur le montant du SMIC. Ce parti propose également d’abroger la réforme du Revenu Solidaire d’Activité.
Quant au camp présidentiel, il souhaite réformer la prime d’activité pour améliorer le soutien aux salariés à faible revenu. Cette aide sociale bénéficiait en 2024 à environ cinq millions de ménages, avec un montant moyen de 184 € par mois, selon la CAF.