Le compteur Linky est un formidable outil pour réduire vos factures. Cependant, si vous le trafiquez, vous risquez une lourde sanction.
Les compteurs Linky, développés par Enedis, sont des compteurs intelligents destinés à remplacer progressivement les anciens modèles. Cependant, certains petits malins sont tentés de les programmer pour ne rien payer, et les amendes peuvent être salées.
Un compteur Linky qui tient ses promesses
Chaque jour, le compteur Linky mesure avec précision la consommation d’électricité et transmettent automatiquement les données aux fournisseurs. Grâce à leur technologie de communication bidirectionnelle, ils offrent plusieurs avantages pour les Français.
Mais aussi les gestionnaires de réseau. Ces compteurs permettent une facturation ajustée aux consommations réelles et aident les utilisateurs à mieux comprendre et gérer leur usage énergétique.
Ils identifient donc, par exemple, les appareils les plus énergivores. Ils encouragent ainsi des comportements plus économes et en parallèle, les compteurs Linky améliorent la gestion du réseau électrique.
Ces derniers permettant ainsi aux fournisseurs de suivre en temps réel les données de consommation. Cela facilite la détection des pannes, la maintenance préventive et l’optimisation de la distribution électrique, contribuant à une meilleure fiabilité du réseau.
Un rôle clé dans la transition énergétique se veut également attribué aux compteurs Linky. Ces derniers facilitent l’intégration des énergies renouvelables et des technologies de stockage d’énergie.
Néanmoins, leur déploiement a suscité des controverses. Notamment en ce qui concerne la protection des données personnelles et les ondes électromagnétiques.
Des sanctions pour les mauvais élèves
Enedis a mis en place des mesures de sécurité pour rassurer les Français. Cependant, des rumeurs et tentatives de fraude persistent sur le territoire.
Éric Salomon, directeur clients chez Enedis, a affirmé que toutes les fraudes se verraient détectées. Et sanctionnées grâce aux systèmes sophistiqués de Linky, incluant des alarmes automatiques et l’intelligence artificielle.
Cependant, des irrégularités subsistent, surtout des factures émises pour des périodes excédant les 14 mois légaux. Enedis a été critiqué pour ces retards, malgré une réduction des dossiers de médiation en 2023.
Concernant les Français qui refusent l’installation du compteur Linky, ils devront payer des frais supplémentaires à partir de janvier 2025. Bien que non obligatoire jusqu’à présent, une facturation de 61 euros s’appliquera aux foyers équipés d’un ancien compteur.
Et ce, à moins qu’ils ne transmettent eux-mêmes leurs relevés. À partir de mi-2025, ces frais seront de 10,66 euros HT tous les deux mois, soit 64 euros par an, jusqu’à l’installation du compteur.
Il y a peu, un homme a fait l’objet d’une arrestation la semaine dernière à Valenciennes, dans le Nord. Ce dernier a fait l’objet d’une interpellation lorsqu’il tentait de manipuler un compteur Linky.
Attention si vous manipulez votre compteur Linky
Suspecté d’avoir déjà trafiqué plus d’une centaine de ces appareils, il risque donc de lourdes sanctions, tout comme ses clients. Ce type d’arrestation, de plus en plus fréquent, concerne un homme qui proposait ses services via Snapchat.
Ce dernier promettait ainsi des réductions de 50 à 70 % sur les factures d’électricité en échange de 200 à 400 €. Selon Enedis, le préjudice estimé est déjà de 150 000 €.
Et ces fraudes, qui réduisent les factures de certains, augmentent celles de l’ensemble des Français. En effet, la manipulation des compteurs entraîne des risques d’électrocution, d’incendie et de mise en danger d’autrui.
Notamment dans les immeubles. L’homme, qui se verra jugé en février prochain au tribunal correctionnel de Valenciennes, se dit accusé de « vol aggravé », surtout par accès à un système de traitement de données non autorisé.
Il encourt donc jusqu’à 10 ans de prison et un million d’euros d’amende pour escroquerie en bande organisée. Bien que les peines actuelles se voient souvent plus légères, comme l’illustre une récente condamnation à Besançon.