
L'UFC-Que Choisir a révélé que les inégalités médicales mettaient les femmes en danger. Un constat très alarmant !
Il y a quelques jours, la Journée internationale des droits des femmes a eu lieu. A l’occasion, l’UFC-Que Choisir a dévoilé une enquête très inquiète. L’association a mis en avant les inégalités de soin entre les femmes et les hommes.
Le constat alarmant de l’UFC-Que Choisir
Comme le souligne l’UFC-Que Choisir, la recherche médicale n’hésite pas à prendre en compte le corps des hommes comme une référence. « Dès le départ, les animaux femelles restent trop souvent écartés des tests sous prétexte que leur cycle hormonal complexifie les résultats », révèlent les experts.
Avant d’indiquer : « Et dans les essais cliniques, les femmes en âge de procréer se retrouvent exclues par crainte de grossesse« . Ces inégalités ont également lieu du côté de la formation des futurs médecins.
Une étude en médecine a révélé à l’UFC-Que Choisir : « Après six ans d’études, je n’ai pas de notion de symptôme, traitement ou autre qui diffère en fonction du genre ». Ces inégalités cachent un autre danger.
En effet, les femmes ne se font pas soigner de la même façon que les hommes. Il y a notamment un constat alarmant fait concernant les maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité chez les femmes en France.
À cause différents symptômes chez les hommes et les femmes, ces dernières ne sont pas prises en charge à temps. Sans oublier que de nombreux spécialistes ignorent encore les maladies qui concernent l’endométriose ou le syndrome des ovaires polykystiques.
« Les douleurs des femmes trop souvent minimisées »
Plusieurs femmes souffrent durant de longues années avant qu’elles ne puissent enfin faire face à un bon diagnostic. L’UFC-Que Choisir souligne d’ailleurs : « Plus généralement, les douleurs des femmes restent trop souvent minimisées, renvoyées à des causes « psychologiques ».
Marie-Amandine Stévenin, présidente de l’UFC-Que Choisir, a d’ailleurs déclaré : « C’est un véritable scandale sanitaire qui révèle un système sexiste ignorant les femmes. En 2025, nous ne pouvons plus accepter que leur santé soit reléguée au second plan« .
Avant d’assurer : « Il est urgent de réformer la médecine pour garantir une égalité réelle d’accès aux soins et sauver des vies ». Dans une interview accordée à LCI, la présidente a révélé les différences entre les femmes et les hommes.
Elle a expliqué : « Les femmes ont des différences biologiques, physiologiques qui font qu’un traitement peut avoir un effet un peu différent, des effets secondaires qui peuvent être particuliers. Et tout ça doit être intégré dès le début pour pouvoir être anticipé et pour que les femmes soient pleinement traitées ».
« 700 maladies moins bien diagnostiquées chez les femmes »
Micheline Misrahi-Abadou, médecin et professeur à l’université Paris-Saclay a aussi indiqué à nos confrères : « Il y a 700 maladies communes qui restent moins bien diagnostiquées chez les femmes que chez les hommes ».
Et de poursuivre : « On connaît moins bien les symptômes et c’est toute une médecine qu’il va falloir décrire, mieux connaître, apprendre ». De son côté, l’UFC-Que Choisir a réclamé plusieurs mesures pour faire face à ces inégalités.
L’association souhaite « inclure systématiquement les femmes dans les essais cliniques pour une recherche médicale plus juste/véritablement inclusive ». Elle veut aussi « renforcer la formation des professionnels de santé aux spécificités médicales féminines ».
L’association réclame également « une campagne nationale de sensibilisation à la santé des femmes, pour briser les tabous et mieux informer ». Pour finir, l’association souhaite « écouter et prendre au sérieux la parole des patientes en consultation, afin d’en finir avec la minimisation des douleurs et symptômes« .